Une maman ou rien!

Sur le chemin qui me menait à l'école des enfants, je me suis souvenue de quand j'étais moi-même en primaire. D'un coté je me disais que ça faisait des lustres, mais après tout je ne vois pas ça si vieux que ça. Et puis après avoir pensé à mon enfance, je me suis rappelée mon adolescence. J'ai continué comme ça à imaginer tout les stades de l'existence. L'âge adulte, le premier enfant, les enfants qui grandissent, qui deviennent adultes, qui fondent leur famille, les petits-enfants, la vieillesse, la mort. A chaque coup j'essayais de me transposer dans le moi du futur. Ce petit trajet a en fin de compte eu l'aspect d'une réflexion sur la vie. Ma vie.

Autant dire que j'étais assez songeuse quand je suis arrivée devant l'école. Et c'est peut-être parce que j'ai eu ces pensées que j'ai tiqué sur les mères. Oui, ce type de mère qui se réunissent dans la cour d'école en attendant leurs enfants, et qui papotent de tout et de rien. Mais surtout de rien. Il suffit qu'une d'entre elles est un nouveau-né, et c'est tout de suite l'attroupement, les réflexions fusent, les conseils aussi. Ce petit groupe de femmes, dont les voix supplantes même les cris des enfants heureux d'avoir fini leur journée. Ces femmes, cette secte « de mère » qui semblent préférer papoter qu'embrasser leurs bambins. Un petit bonjour, et tout de suite une remarque. Et à coté de ces mantes, les mamans. Elles semblent plus douces, se retrouvent rarement plus que deux par deux, et accueillent leurs enfants avec un grand sourire. Ces mamans, qui voient chez leurs enfants, un être humain et non pas seulement une poupée (leur poupée). Je veux être une maman. J'anticipe l'observation probable d'une certaine personne: pas maintenant! Mais le moment venu je veux être une maman, pas un membre du conseil des mères de l'école trucmuche!