Fausse révélation : Idiote, égoïste et lâche

Il y a des jours comme ça où tout part en vrille. Moi qui attend que la vie soit une successions d'évènements innatendus je suis gâtée. Je suis une calamitée, un cas. Seulement voilà, même si on sort de la routine, on a pas toujours cette petite poussée d'adrénaline "positive". Et ça l'idiote que je suis l'avais oublié et c'est le contraire qui s'est produit. On est alors projeté dans un abime sans fond, où l'on veut juste une chose: ne plus exister pendant un tout petit instant, rien que quelques minutes, deux secondes même. C'est pas beaucoup demander, mais c'est déjà trop.

J'éprouve actuellement une grande fatigue, physique et morale. Enfin surtout morale. Comment j'ai pu croire que j'arriverai à battre le temps ? "Le temps c'est de l'argent" mais c'est aussi du temps, tout simplement. J'en fais perdre à tout le monde, je joue avec les nerfs - fragiles - de mon entourage, je cherche les problèmes où y'en a pas. Bref, je suis une emmerdeuse qui pense pas - ou peu -.

                                    " Je veux crier, pleurer, m'enerver ...
                                                                   " J'ai pas fini ... je veux m'enfuir, partir, m'évader"

C'est étrange comme ma claustrophobie se réveille dès que je perds mes moyens. J'étouffe dans mon train, sur la banquette espace bar. C'est étroit, sans air, je dois sortir, respirer, appeler à l'aide, mais la seule chose que j'entend en écho c'est ma voix d'égoïste. Je pense à moi, moi, moi. Je sais que ça va faire des dégats, mais je persiste et je signe, moi, moi, moi. Ma douleur, mon mal-être du moment passe en premier, quitte à faire des ravages. Je me pose alors cette question affreuse: aurais-je donné des individus pour ma survie ? Mon bien-être ? Ma douleur me fait peur, mon incertidude et ma panique aussi. Pendant longtemps je me suis vue lâche et sans courage. Un jour pourtant je me suis dit que, peut-être, je m'étais trompée. Non je suis lâche. Et conne. J'arrive pas à laisser mes sentiments de coté et à me sacrifier pour autrui ou si je pense le faire, c'est un leurre vu que je m'arrange toujours pour bien faire comprendre que ce n'est pas du tout de gaité de coeur que je le fais. Si je flagelle c'est en quelque sorte pour me punir. Et pour en finir avec cette boule au ventre inssuportable qui grossit, grossit. Et voilà ça revient. Mon égocentrisme.

Vous voulez sans doute savoir pourquoi je suis comme ça, là, en ce moment ? Je me suis trompé de train. C'est con hein de s'en faire pour ça ? Ouai, mais je fait chier mon monde avec cette idotie. Et moi avec. Je veux pleurer, je panique. Je craque. Je veux partir, partir, partir. Mon idée fixe. Le reste je m'en fous. Je suis idiote, égoïste et lâche. La boucle est bouclée.

Comments

[Choukette]

Tu dramatises pas un peu ?
Tout le monde est egoiste. Et puis, t'es pas non plus Satan. C'est normal que tu te préoccupes de toi mais en aucun cas, tu n'es une egoiste pur et dure.
Alors tu te calmes et la prochaine fois, tu prends le bon train ! ^^
Au fait, t'as attéri où ?