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Confidences autour d'un thé... (ou d'un café)
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25 février 2010

27 Minutes 08 Secondes

Et si mes coups de blues venaient juste du fait que lorsque je regarde en arrière (mon passé ou le passé en général, qu'il soit proche ou lointain) j'ai l'impression que tout est plus exaltant et passionné ? Qu'aujourd'hui, que depuis quelques années même, tout ou presque est immergé dans une fadeur absolue. Peut-être est-ce en fait juste ça qu'il me manque, un peu de vie en poudre, quelques paillettes de nouveautés, des touches de couleurs. Sentir son coeur bondir, son sang bouillir, ses yeux s'ouvrir.

Assez symptomatique est, je trouve, mon rapport aux films et livres, ce qu'il est devenu. Enfant je me laissais captiver et je ne me souciais que très rarement du fait que c'était terminé: la vie était complice de mes aventures secrètes. Maintenant ? Si je me laisse aller dans un livre ou un film je me retrouve inévitablement déprimée ou du moins complètement démoralisée et nostalgique. Je cherche à comprendre pourquoi je suis devenue cette chose complètement subordonnée à ces moments. Ma première idée était que c'était une nostalgie de l'enfance, une non-envie de grandir, une peur du futur. Il y a peut-être de ça, mais je ne crois pas. J'ai toujours attendu le futur, imaginant comme il pourrait être merveilleux. La deuxième réponse qui m'est venue est que je cherchais à capturer le passé dans sa globalité, ce qui est impossible, d'où un certain malaise. Ce n'est pas tout à fait faux, mais ma troisième révélation que j'ai eu ce soir est je pense la plus juste. J'en suis en effet arrivée à me dire que tout simplement cette sorte de mélancolie était juste la réplique de ces moments oubliés où je vivais. Appréhender des oeuvres ranime en moi des sensations qui un jour ont eu une place prépondérante et qui désormais sont juste quelque part à attendre d'être réveillées.

Je regarde un film, j'envie la passion (sens large) qui en émane. Je lis un livre que j'adorais enfant, c'est à coup sûr un livre que je lisais à une époque d'allégresse. Je regarde une photographie d'un paysage, il s'accroche à moi et m'y attire sans que je puisse réellement le toucher. J'écoute une musique, une image de moi transparaît à travers et me renvoi en pleine figure, moi, emplie d'une sorte de naïveté touchante qui est persuadée de la concrétisation de rêves. Qui ne le sont toujours pas.

Je crois d'ailleurs que c'est cette dernière image, celle d'une enfant puis adolescente rêveuse, qui est la plus difficile pour moi. Je suis toujours rêveuse (je suis tentée de dire malheureusement parfois) mais plus rien n'est "pur". Je n'arrive pas vraiment à exprimer ça, mais quand j'avais 7,8,9, [...] 15 ans même, mes songes étaient si palpables, si vivaces que je suis désormais presque désenchantée - comme dirais Mylène - heureusement pas encore tout à fait!

Je m'arrête là parce que je tourne en rond, les sentiments c'est si compliqué que je pourrais passer des heures et écrire des romans pour tenter de les attraper. Et il faut que je dorme. Un peu (c'est devenu un véritable luxe ces derniers jours)

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