A Single Man

J'écoute la musique en faisant cette 'critique' et je me dit à rebours que ce film est merveilleusement beau. C'est pas qu'en le voyant je ne l'ai pas aimé. Du tout. C'est juste que avec le recul quand j'essaye de me souvenir de la trame, que je me remémore les principaux moments, les thématiques et tout, je trouve qu'il a été très bien construit. Sur le coup j'ai été assez désarçonnée par l'aspect esthétisant au possible du film qui donne parfois le tournis (en même temps c'est Tom Ford à la réalisation... qui est d'ailleurs né le 27 Août comme moi ;) Une succession de flash-back, de scènes au ralenti, perturbent notre vision de la temporalité. En sortant du film j'avais quand même cette sensation que j'avais déjà eu pour Atonement, c'est à dire que c'était un bon film. Mais ayant fait l'expérience de regarder Atonement une seconde fois et de l'avoir trouvé lent, moins intéressant, je crains que ce soit la même chose pour ce film. Il est de ces films qui touchent entre autre pour leur coté esthétique, d'où la possible sensation de lenteur. De plus, tout comme Atonement, je pense que le final (qui est merveilleusement beau – si vous voyez le film, vous vous direz probablement « mais c'est quoi cette fille ? Elle trouve BEAU le final ? ») est assez central malgré tout et qu'une fois vu il est difficile de retrouver toute cette tension accumulée durant le film.

Ce qui est assez intéressant c'est que je me rappelle plus des noms des personnages. Je sais juste que le personnage principal s'appelle George et encore, c'est juste parce que la chanson s'intitule « George's Waltz »! Je pense que c'est assez symptomatique de la réalisation du film. Rien n'est linéaire: l'image se colorise de manière plus vive ou plus terne selon les moments (j'ai trouvé que ça disait bien plus que des mots) il y a un jeu sur la temporalité passé/présent, mais aussi sur le temps même du film qui ralenti parfois, notre regard sur George qui se mêle à la vision même de George... Autant de procédés qui visuellement et émotionnellement donnent beaucoup au film. Les dialogues sont présents dans les moments où George vit. Pour résumer, sa force vient du fait que les sujets (le deuil, la mélancolie, le désenchantement, les âges de la vie, l'amour...) sont vus avec une réelle justesse tout en étant non directement abordés. Je m'explique: ces idées on les retrouve par des images, des non-dits, des actions silencieuses, des couleurs, des regards,... Tout est dans l'émotion et la sensation qu'on en tire.

Le petit texte sur le site du tnb

J'allais oublier: Ambiance 60's

Les détails que j'ai chipé

1. A un moment donné, le personnage joué par Julianne Moore a des cigarettes fines, violettes, avec le filtre couleur "or". La classe.

2. Y'avait plusieurs seconds rôles que je connaissais mais comme je ne m'y attendais pas j'étais toujours surprise de trouver untel ou untel dans ce film.

3. Je n'ai jamais compris comment Colin Firth avait pu être élevé au rang de sex-symbol ^^ Néanmoins, je suis obligée d'admettre qu'il avait une certaine classe (ou une classe certaine) dans ce film, chose qui ne m'a jamais frôlé l'esprit auparavant.

4. Y'a un moment précis au début où (préparez vous à rire) j'ai trouvé qu'il y avait une forte ressemblance entre Colin Firth et... Orlando Bloom. Je sais ça peut paraître étrange, mais une fois que j'ai trouvé à qui il me faisait penser à ce moment, pendant le reste de cette scène je voyais Orlando Bloom. Fascinant. Surtout que c'est que pendant genre 3mn où l'on voit pleins d'expressions passer sur son visage. Après cette ressemblance n'existait plus.

5. Continuons sur Colin Firth. Il y a une scène où il se retrouve à manger avec Julianne Moore et à un moment donné ils éclatent de rire: et là j'ai pas pu m'empêcher de pouffer à l'écoute du rire de Firth. Je sais je suis méchante (surtout que moi même j'ai un rire de merde)