Nuit de débauche et journée d'angoisse

J'ai eu mon "crazy, drinky, happy [...] week-end", mais je suis quand même presque aussi patraque que vendredi, à la différence près que j'ai eu mon moment d'euphorie totale. Le truc c'est que je ne me suis pas tout à fait encore remise de ma nuit de débauche, physiquement surtout mais aussi intellectuellement parlant (mon cerveau étant fatigué, il fonctionne pas vraiment au 100% de ses capacités). Par conséquent, ce matin, juste après ma douche (c'est dangereux une douche, on réfléchis trop, en tout cas JE réfléchis trop, parfois c'est libérateur parfois c'est le contraire), j'ai eu une crise d'angoisse. Pour être précise un début de crise d'angoisse que j'ai plus ou moins réussi à tuer avant que ça ne prenne de véritables proportions. Pourquoi ? J'en sais trop rien, juste une crise d'angoisse comme ça, sans doute à cause d'un tout, et me voilà donc à fermer les yeux sur mon lit et à essayer de me calmer. Du coup, sur le chemin de la fac j'ai commencé à cogiter. Sur tout et n'importe quoi ce qui n'aide pas.

Le sujet tabou du mémoire est revenu sur le tapis, surtout à cause du mail pourri que j'ai envoyé vendredi à ma directrice de mémoire (du genre "j'ai un plan de merde j'arrive à rien, ..." le truc où tu te dis "putain, j'ai pas OSE envoyer cette MERDE, non ?!"). Alors tout à l'heure après m'être demandée si oui ou non je devais ouvrir ce putain d'email ou attendre que je sois en meilleure forme, j'ai finalement fait le choix de l'ouvrir "la journée ne pourra pas être pire". Et j'ai bien fait car au final (et je la remercie du fond du coeur) ce mail est juste normal et même motivant. Mais bon ça n'a pas vraiment d'effet sur la crise d'angoisse qui n'a pas été tout à fait exterminée, et qui attend patiemment son heure, je suis sûre...

Mais trêve de un-positive attitude, je pense que vous trépignez d'impatience de savoir ce que j'ai fait ce week-end ;)

Anna étant arrivée assez tard (tout est relatif il était 18h30) vendredi soir, on n'est juste allée acheté vin et de quoi manger, et on s'est fait une soirée popote-papote chez moi jusqu'à un petit minuit et demi. Bien sûr j'ai déballé ma vie (je plains vraiment les personnes qui sont avec moi quand je bois trop, et je ne comprends pas non plus pourquoi Anna s'obstine à me faire boire - parce que c'est une petite traître qui rempli les verres dès qu'ils sont vides et qui assume haut et fort qu'elle aime bien saouler les gens). On a très mal dormi, parce que c'était bruyant, notamment au milieu de la nuit, quand des mecs ont commencé à chanter SUPER FORT dans la rue. Ouais...

Le lendemain, on était donc assez fatiguées, mais on a quand même marché pas mal, visité la partie Buda,

deux musées (Musée d'Histoire et une expo sur un compositeur hongrois) parce que c'était gratuit (fête nationale oblige). Ensuite on est allées à la Basilique,

(pas une de mes photos hein, c'est pour donner une idée pour ceux qui ne connaissent pas)

on a pris un café à Gerbeaud (juste trop beau!) et on est rentrées en passant près du parlement où y'avait une foule agglutinée (okay, pas une foule-pekinoise, haha!). Normalement on devait aller ensuite à un buffet-boissons illimité et retrouver deux filles du même programme que nous, mais après des incompréhensions multiples, on a encore du se faire un bière-diner-vin maison. Je commençais donc déjà à être faite en allant rejoindre les deux filles dans leur restau, où l'on a encore bu un verre de vin (il devait être autour de onze heures).

Après on a enchaîné avec un genre de bar "underground", Szimpla bar. J'ai mis trois ans hier a expliqué à mon frangin l'ambiance du bar et surtout comment l'entrée est, parce que ça m'a marquée: c'est pas une porte, c'est comme dans les arrière-boutique ou les boucheries, les trucs en plastique/caoutchouc qui pendent. Vous voyez pas ? Merde... Toujours est-il que là encore j'ai re-bu (une pinte et un demi) et qu'on a retrouvé des amis à Anna. Et comme j'avais trop bu et que j'ai trouvé la parfaite personne à qui parler (une austro-hongroise, très axée "je suis hongroise"), je me suis retrouvée à nouveau à déblatérer sur mon éternel ressenti celtico-breton. Ouais je sais, c'est du recyclage. Et comme aussi quand je bois trop, j'ai des associations d'idées à tomber par terre (sac-fermeture-épingle à nourrice-safety-pin-big fish) et je me retrouve à avoir du mal à parler français. Bref, on s'est couchée à 4h du mat' et c'était une super journée! (après j'ai fait de drôle de rêves, mais au moins j'ai dormi comme un bébé).

Et comme j'étais chanceuse, j'avais pas la grosse gueule de bois la journée d'après, ou du moins juste une grosse fatigue, rien de bien méchant.