Du rien du tout

L'art d'écrire avec conviction du rien du tout est apparemment encore une chose que j'ai perdu sur la route de mon master d'Histoire*. Aujourd'hui on a fouillé quelque unes des (nombreuses) caisses en carton de la maison à la recherche des classeurs dans lesquels on trouve les papiers de généalogie. Pas de classeurs à l'horizon mais une multitude de petites choses qui rappellent de bons ou de moins bons souvenirs, lointains ou plus proches. Parmi tout ça, la découverte de mon agenda Agnès B chéri qui date de 2003. Je me souviens, je l'adorais complètement. J'étais en troisième, c'était une de mes années scolaires les plus agréables. Le lycée c'était naze. Mon agenda en garde les séquelles, il est vide sur la période de la rentrée en seconde. Classe de seconde, cette merveilleuse année où l'on faisait des pages d'écriture intuitive à la place de suivre les cours de Français, où j'assistais pour la première fois de ma vie à un cours de soutien (en math) et que ça ne servait à rien parce que c'était tellement plus facile qu'en cours que je m'ennuyais ferme. Ah, la classe de seconde!

Bref, tout ça pour dire qu'en découvrant l'agenda j'ai tout de suite pensé à un post récent d'Armalite, et je me suis dirigée vers la page du 4 Aout 2003. Rien. Déçue, je me promets d'être plus régulière dans les trois lignes quotidiennes du carnet que j'ai inauguré en début d'année**. Tout à l'heure, flash, je me dis "mais oui, jusqu'à l'année dernière j'écrivais quotidiennement sur le blog, je devrais trouver des trucs". Et là, je me rends compte comment j'avais cette capacité, envie, folie (appelez ça comme vous voulez) de poster quelque chose tous les jours, même quand ma vie était d'un ennui profond. Genre, en date du 24 Août 2009, j'écrivais que j'allais voir un film avec ma sœur, que ça m'emmerdais grave, mais que je cédais. Passionnant, même pour moi, trois ans plus tard...

Notes:
* La liste est définitivement bien longue, avec une multiplication accrue des occurrences sur les dix derniers mois. En même temps écrire pour rien dire, objectivement je peux toujours le faire. C'est juste au niveau de la conviction que ça casse. C'est pas plus mal ;)
** Et que j'ai mis en stand-by depuis avril pour cause de boulot...