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Confidences autour d'un thé... (ou d'un café)
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18 octobre 2012

Melancholia

Hier je suis revenue de l'avant-première d'un film pas passionnant en ayant des envies d'ailleurs. De me déconnecter du monde pour un moment, de partir à l'aventure. Je lève la tête, un homme traverse la rue. Le sosie de Jeremy Renner en blond. Je souris de la circonstance et je continue mes rêveries, sur le plus tard, puis sur ma vie fantasmé. J'analyse, je me scrute. Comme souvent dans ses cas-là j'écris un billet en marchant: tout s'assemble merveilleusement, je trouve les mots justes en sachant au fond de moi qu'arrivée devant mon ordinateur la magie se sera dissipée, que je ne trouverais qu'une page blanche. Et cela fut le cas. 

081020121170

Les premières heures de ce dix-huit octobre, je les passe à tenter de traduire des textes en italien pour l'exposer de mon frère. J'échoue. Je suis inefficace, mes paupières sont trop lourdes, ma tête trop engourdie. Je me sens inutile. Je m'endore et la page blanche me suit jusque dans mes rêves. 

Au réveil, j'étais totalement groggy, un peu à l'ouest. Je me prépare mon infusion, j'allume l'ordinateur. Je lis un billet, je pleure presque devant mon écran. J'écris un commentaire. Comme ça, presque instinctivement, alors que je le fais rarement. Je regarde dehors, le ciel est gris, le temps semble avoir décidé de se calquer sur mon humeur, morne et désolée. Ma mère m'appelle. Je sens une vague d'agacement monter en moi. Je m'énerve. Après avoir raccroché, je me prépare à me rendre à la bibliothèque comme tous les après-midi de cette semaine. Officiellement pour faire des recherches en vêtements d'époque. En réalité, pour rien. Juste feuilleter des bouquins divers, comme celui sur les films sortis en 2011 avec lequel je viens de passer une heure trente. Alors que je marchais pour m'y rendre, je repensais au commentaire que j'avais posté. Je n'aurais pas dû, c'était déplacé. J'ai une notion bizarre de ce qui se fait ou pas. Contrairement à la veille, je n'ai pas pensé à un billet, j'ai simplement marché, rapidement, pour que l'air fouette mon visage et que mes talons claquent sur les pavés.

Assise à une table de la bibliothèque, j'observe les gens qui marchent dans la rue, petites silhouettes sombres dans des rues grises, plombées par un ciel blanc et des immeubles ternes. Je meure d'envie de frapper ces deux étudiants en face de moi qui chuchote depuis une bonne trentaine de minutes. Je hais les chuchotements.

C'est une journée de merde qui a commencé, journée comme il y'en a des milliers dans une vie. Et sauf moment sublime, elle se terminera comme elle a commencé, triste et désolée.

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Commentaires
E
Euh..., merci!
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E
T'écris tellement bien !
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