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Confidences autour d'un thé... (ou d'un café)
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25 octobre 2012

Séances cinéma (15-19 Octobre 2012)

Après Mai
de Olivier Assayas
(sortie le 14 Novembre 2012)

Je n'ai pas écrit mon ressenti juste après le film. J'allais dire que c'était creux comme film. Et ennuyant. Ça l'est, mais maintenant que j'ai vu Paperboy je relativise. Le mot employé au début, « creux », défini exactement mon ressenti vis-à-vis de ce récit semi-autobiographique. Olivier Assayas s'est inspiré de son vécu pour raconter l'histoire de ce lycéen qui se retrouve plongé dans des histoires politiques, d'amour, d'idéaux, … En soi les thèmes traités sont pertinents. Comme l'a répondu un des acteurs à un monsieur qui lui demandait « Ce qu'il y avait de différent entre 1970 et aujourd'hui », les jeunes de 1970 restent des jeunes, avec des préoccupations similaires aux jeunes d'aujourd'hui, mais bien sûr la société n'étant pas la même, les expressions sont différentes.

apres-mai-14-11-2012-4-g

On suit donc pendant (combien de temps au fait ?) ces lycéens-étudiants qui cherchent à trouver une voie dans laquelle ils s'épanouiront. Le fond est intéressant, la forme moins. Lorsque j'y repense et que je remets l'histoire dans ma tête je me dis « en fait c'est correct ». Et puis j'essaye de décrire ma sensation durant la séance, mes sentiments – inexistants. Rien ne se dégage de ce film sinon des images vidées de toute émotion. En fait, c'est un peu comme si je regardais un tableau d'art contemporain: je sais qu'il y a un sens, que dans le fond il y a un projet potentiellement intéressant, mais ça me laisse totalement de marbre. Le casting y est sans doute pour beaucoup. J'avais l'impression d'avoir devant moi la récitation d'un texte. Il n'y a presque aucun sourire dans ce film, une forme de gravité exagérée s'en dégage. Je n'y serais pas allée si ça n'avait pas été une avant-première. Je ne l'aurais sans doute jamais vu. Et je n'aurais rien manqué.

Bachelorette (VOST)
de Leslye Headland

[Attention spoilers]
[Attention délit de supériorité]

Triste. C'est le premier mot qui me vient à l'esprit à la sortie de la séance. Je n'ai même pas pitié des personnages, je les trouve juste tous imbuvables. Elles (et ils) sont pathétiques voir pour certain(e)s carrément méchant(e)s. Et pas seulement les trois personnages que l'affiche décrit comme « (in)fidèles, (re)belles, (im)parfaites, elles ont tout pour (dé)plaire. » Nan, nan. La mariée l'est aussi. Sérieux, autant j'ai du mal à comprendre les femmes/jeunes femmes/filles, qui se la joue sex, drugs and rocknroll à outrance, autant je ne comprends pas plus les bonnes poires qui ne voient pas qu'elles sont entourées de salopes. Okay, ça m'est arrivé (gentille je vous avez dit comme qualité ? C'est aussi un défaut...), mais un j'avais 10 ans, deux tu restes pas aveugle à l'infini. Je veux dire, des salopes égoïstes qui n'en sont pas au premier sale coup, tu les vires. Point.

Les hommes de l'histoire le sont tout autant, pathétiques. De tout le film, c'est peut-être le marié qui s'en sort le mieux. Lui il paraît un minimum équilibré, un minimum sympathique. Parce que les autres, je ne les voudrais pour rien au monde autour de moi. Si le but de ce film est de montrer des gens cons et/ou égocentriques et/ou à baffer, bref, le pire qu'on puisse trouver à différents niveaux, c'est gagné. Parce que si je dois trouver une qualité à ce film c'est que les personnages cumulent à eux tous tout ce que je déteste le plus dans un caractère. Description rapide (et orientée), juste pour rire;

Stop. Je viens de réaliser qu'en fait les couples sont super bien assortis. Coup de maître, c'est juste sublime comme c'est horrible. Non pas que je sois contre des couples assortis, pas du tout, c'est juste que là y'a une version féminine et une autre masculine de ces personnalités détestables.

C1: Gena (Lizzy Caplan) et Clyde (Adam Scott)
Il paraît pas net comme mec. Soit Adam Scott joue vraiment mal, soit le personnage est mal (d)écrit, soit je comprends rien. Dans tous les cas la phrase « l'amour a ses raisons que la raison ignore » s'applique assez bien à celui-là... Du coup, même si le personnage de Caplan ne m'est pas sympathique, je ne pouvais m'empêcher de me demander ce qu'elle lui trouvait. Ces deux-là ne sont pas détestables au sens strict du terme, j'avoue, c'est juste que c'est le type de personnage (elle comme lui) que je ne parviens pas à comprendre et à apprécier, ne serait-ce que quelques minutes. 

C2: Katie (Isla Fisher) et Joe (Kyle Bornheimer)
Pitoyables. Lui, amoureux d'elle depuis dix ans (c'est possible d'être amoureux d'une salope qui n'en a rien à foutre de soi depuis le lycée ?). Elle, cruche et droguée. Si ils font des gosses qu'ils ne m'en gardent pas comme dirait mon père.

C3: Regan (Kirsten Dunst) et Trevor(James Marsden)
Alors ces deux-là ils cumulent. A mort. Parce qu'encore les autres, ils sont avant tout pathétiques. Eux, ils n'ont même pas de conscience. Pas un gramme. Ils sont totalement à gerber. Regan, c'est l'égoïste hypocrite, Trevor, c'est le type même de macho qui s'en fout de tout, tant qu'il se fait plaisir.

Au moins, dans Mes meilleures amies (qui reprend la thématique du pré-mariage au féminin), c'était certes bien trash parfois comme humour mais on gardait des personnages corrects et y'avait un minimum de fond. Là, franchement, à part te dépeindre des personnages dégueulasses (il devient difficile de trouver du vocabulaire adéquat) je vois pas vraiment le propos.

Ted (VOST)
de Seth MacFarlane

Et bien franchement j'ai été surprise. Je le voyais venir de loin le film avec un humour tellement gros qu'il me laisserait de marbre. Et bien si il y a effectivement des traits d'humour qui tombent à plat - mais qui ont bien marché dans la salle, je dois avouer avoir énormément rit à certains moments. Certes, ce n'est pas d'une grande subtilité mais ça marche sur moi quand même. Flash Gordon, Giovanni Ribisi en psychopathe, la crainte de l'orage de Ted et John, les exagérations qui en deviennent drôles... 

A d'autres moments j'étais presque touchée, un peu anxieuse quant à l'avenir de cette grosse peluche, pas vraiment sympathique au premier abord. Parce qu'il faut avouer que ce film est plutôt bien fichu de ce coté là: Ted est une peluche ET un pote un peu lourd. Ce que je veux dire par là, c'est que parfois on oublie que c'est une peluche, on pense juste que si son mec avait un pote pareil avec qui il passe tout son temps, on serait aussi énervée que Mila Kunis. Et parfois, des détails nous rappellent que c'est une peluche (notamment l'avant-dénouement ou encore le "Je t'aime" pré-enregistré dans Ted). Pour ceux qui aiment les comédies américaines, c'est donc un film plaisant. A préférer à Bachelorette.

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