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Confidences autour d'un thé... (ou d'un café)
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4 février 2013

Ah l'adolescence! Quelle période bénie :/

Je vous ai parlé de ma chambre et du fait que tout y était stocké (ou presque).  La dernière fois que j'ai fait un "grand rangement" (ça remonte à pas très longtemps, mi-novembre je pense) c'était pour la même raison que le rangement de la semaine dernière: le besoin de caser un ou deux trucs, le manque de place qui résulte de cet ajout, la réflexion quant à comment adapter l'espace à ces nouveaux trucs, et le rangement qui suit. Du coup, je tombe parfois sur des perles notamment de mon adolescence.

Au rangement de novembre, je suis tombée sur mes journaux intimes.

Ces pseudo-journaux intimes reposent dans une caisse que j'entends limite me dire en l'ouvrant "je vais t'achever ma petite". Oui, je déteste autant me ré-écouter que me lire (1). Dans cette fameuse caisse donc, j'ai retrouvé deux cahiers. Le premier est chou, on me l'a offert à Noël 1995. C'est un cahier tout simple à grands carreaux, mais customisé de manière vraiment mignonne. J'avais beau l'adorer, je lui en ai arraché des pages! Erreur de jeunesse. Je me souviens m'être dit quelques années plus tard que c'était bien dommage que des 96 pages d'origine il n'en reste qu'une petite quarantaine. Ah le gâchis... En le lisant, j'ai cerné quelques traits de caractère de moi version 7 ans. 

  1. Comme tous les enfants (et les adultes aussi, j'en suis la preuve vivante) je faisais de superbes fautes d'orthographe. Et pas que en français. Car oui, première constatation, j'écrivais en breton autant qu'en français. Ce qui me désespère, quand je vois aujourd'hui mon niveau minable. Enfin bon, à l'époque aucune autre langue ne faisait interférence. J'ai ça à ma décharge.
  2. J'ai redécouvert ma passion pour les coloriages des pages à carreaux. Vous avez sans doute fait ça aussi, colorier les carreaux qui se touchent de couleurs différente, de sorte que ça fait des diagonales de couleurs, non ? (dites-moi que oui, par pitié!).
  3. J'aimais faire des notes ornithologiques, mais je me demande quelles étaient mes sources: le merle est noir et jaune et fait un crousement.
  4. J'ai regardé en souriant les numéros de téléphone commençant par 98 (mon journal, c'est aussi et surtout un répertoire téléphonique)
  5. J'ai eu un pincement au cœur en lisant « Décembre 1996, Cette année mamie ne pourra pas venir. C'est dommage. »

Le second journal date de mes années collège-lycée. Pour celui-là j'hésite entre l'horreur, la pitié et la honte. J'ai jamais réussi à tenir un journal intime quotidien. Du coup en tout, sur la période 2002-2005, il doit y avoir huit « billets ». Ce qu'il faut surtout savoir avec ce cahier, c'est que j'ai tellement honte de moi, de ce que j'ai écrit, que je n'arrive JAMAIS à me relire lorsque je tombe dessus. Sérieux, c'est au-dessus de mes forces [une des raisons pour laquelle je n'aurais jamais pu être actrice : non seulement je déteste ma voix, mais en plus je ne supporte pas de me re-voir]. J'ai pris mon courage à deux mains au début du lycée, mais c'était juste pour écrire encore plus de la merde. La dernière fois que j'ai frolé les pages de ce cahier ça date de 2008, lorsque j'avais fait une tentative - avortée - de lire le tout. J'avais juste eu le cran de regarder les photos et de lire les grandes lignes.

La dernière fois, j'étais donc extremement fière de moi car j'ai presque (2) réussi à tout lire. Mes réactions ont été diverses. La honte d'abord: je me trouve ridicule à 13 ans. Mon dieu, comment j'écris ! Et vlà les compte-rendus des fêtes arrosées. Génial, j'adore lire comment c'était du grand n'importe quoi. Ma pauvre petite...Et puis au fur et à mesure, la honte est remplacée par la pitié. Parce que cette gamine de 13-14 ans, elle ne me rend pas nostalgique du tout. Elle m'attriste, elle qui essaye de trouver sa place, sans succès. Elle qui perd son amie d'enfance (devenue trop différente), qui rêve du grand amour mais qui se retrouve désenchantée [Mylène! (3)]. J'ai beau être une fille qui a une mémoire très sélective – parfois je doute même que j'en ai une de mémoire – lire ces lignes, ça me rappelle malheureusement pleins de sentiments désagréables.

L'adolescence c'est vraiment une période affreuse..

10032012393 (3)

Au rangement de la semaine dernière, c'est quelque chose de différent, mais dans la continuité chronologique, qui a attiré mon attention: les mots de fin de collège et lycée. Cette fois, le trésor, m'a fait sourire.

Ces tout petits bouts de papier, pliés en accordéon et rangés dans deux petites boites distinctes (une pour le collège, une autre pour le lycée) sont en fait une ou plusieurs phrases écrites par mes copines d'alors au moment de se séparer. A la fin du collège, nous sommes toutes allées de notre coté (ou presque) et donc on s'était écrit des mots d'encouragement, des mots pour se dire qu'on s'appréciait. Ce qui ne nous a pas empêchées de nous perdre de vue très, très rapidement. Trois ans plus tard, à la sortie du lycée j'ai demandé à mes nouvelles amies de se livrer à cet exercice. Idem, une autre petite boite remplie de mots (qui sont par contre vachement plus drôles et joyeux que ceux du collège), encore des amies que j'ai aujourd'hui perdu de vue (mais ça a mis plus de temps que pour celles du collège, je l'avoue). 

Parfois je regrette un peu de n'avoir pas fait plus d'effort pour garder contact. La faute est partagée, mais dans certains cas c'est bien de mon fait, l'envie de couper les ponts avec la période collège/lycée étant trop forte, je voulais absolument passer à autre chose. Aujourd'hui, mes amies, sont dispercées un peu partout. Je n'ai pas de petits mots de fin de licence ou de master, mais j'espère que ma volonté et la vie suffiront à garder  quelques amitiés encore des années.

Notes:
(1) La dernière fois, on a fouiné dans les archives de ce blog avec ma soeur. C'est pas joli-joli à voir et j'ai un peu (beaucoup) honte de ce que j'ai écrit il n'y a pas si longtemps. Je dois être un peu maso pour laisser tout ça en ligne...
(2) Presque, car il manque encore la partie écrite en rose qui fait cinq pages. Pour le coup, c'est pas la honte qui m'empêche de le lire, mais la tristesse. Je ne me souviens pas exactement du contenu, mais je sais que c'est extremement déprimant. Donc j'évite.
(3) J'ai la maladie des chansons: plusieurs fois dans une journée si on me sort un mot, je chante une chanson correspondante. Le summum ayant été atteint à Bruxelles quand j'ai commencé à fredonner du classique après que Mamzelle'M ait baillé et que j'ai cru reconnaître les notes de je-ne-sais quelle symphonie.

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