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Confidences autour d'un thé... (ou d'un café)
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6 février 2013

Je n'avais pas six ans, j'en avais quatre

Dernièrement, je suis régulièrement submergée par une forme de nostalgie. Pas par cette nostalgie mélancolique handicapante qui t'empêche d'avancer. Non, par ce sentiment particulier qui me fait ressentir des sensations que la petite fille de quatre ou cinq ans que j'étais avait. C'est très étrange comme sensation. Ça se déclenche principalement à cause de certaines chansons, parfois certaines odeurs. C'est comme si j'étais transportée vingt ans en arrière. Pour être honnête c'est quelque chose qui arrive de manière cyclique depuis des années, mais là, depuis un mois environ c'est quasi quotidien. C'est déjà bizarre que ce ne soit qu'un ressenti, mais ce qui l'est encore plus, c'est que cela me renvoie presque exclusivement à une période bien définie, très lointaine, dont j'ai très peu de souvenirs nets. Même si parfois ce sont des sons ou odeurs issus d'autres moments de ma vie, si c'est lié à un moment de plénitude, j'ai tendance à les rapporter à cette image fixe que j'ai en tête.

Je me souviens de la baie vitrée de cette maison dans laquelle on a habité environ un an et qu'on a quitté lorsque mon frère était bébé, j'avais quatre ans et demi. A cette époque, on voyait encore régulièrement mon parrain et la marraine de ma soeur, des amis proches de mes parents. Ma grand-mère était encore présente. J'allais régulièrement chez elle. Tout ça se symbolise dans ma tête par les rayons de lumière qui traversaient ces grandes fenêtres, par ce carrelage clair. C'est ça, un espace lumineux et clair pas trop encombré mais chaleureux, avec des rires, des jeux. Innocente, rêveuse et heureuse.

Vu mes tendances à la mélancolie, c'est tout de même étrange que lorsque cette sensation me submerge - car c'est un véritable tsunami émotionnel - je n'éprouve aucune tristesse, aucun regret que cette époque soit révolue (contrairement à d'autre moments, bien plus récents dans le temps). J'ai fait ma micro-analyse personnelle et je me suis rendue compte que c'est parce que c'est ce à quoi j'aspire. Mon sentiment, ce n'est pas seulement l'enfant qui se sent aimée et qui est heureuse, mais aussi des adultes qui semblent l'être. Je me dis donc que cette sensation je peux encore l'avoir. C'est loin d'être perdu, c'est devant moi (1) (enfin j'espère!).

DSC04949 (1)Une des créations de ma soeur  
(qui va gueuler lorsqu'elle va voir qu'il est sur mon blog :)

Note:
(1) Encore un de mes multiples fantasmes de vie. Un scénario parmi d'autres, un bout d'avenir rêvé dans un flot d'autres idées (incompatibles entre elles, bien entendu. Ce serait trop simple sinon!) J'essaye donc de m'assagir, de remettre les pieds sur terre, de moins extrapoler histoire d'anticiper les déceptions futures. Mon échapatoire ? Que la vie me réserve quelque chose qui me surprendra vraiment - en positif j'entends. (Ouais, bon y'a encore du boulot...)

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