On n'a plus vingt ans*

Sortez les violons, c'est reparti pour un tour!

Peu après avoir écrit le dernier billet, j'ai eu ma réponse quant au pourquoi d'une positivité soudaine grâce à un simple appel téléphonique qui a remis en question toute la vague d'enthousiasme qui faisait mon quotidien depuis quelques temps. Il s'est avéré que sans grande surprise, tout reposait sur une quasi-ignorance des choses qui fachent, sur une philosophie de vie "au jour le jour". Je ne pensais pas à mon compte bancaire, ni à absolument le remplir. Si j'extrapolais sur mes prochaines occupations, c'était dans l'idée d'un futur proche. J'évacuais toutes considérations financières, je faisais abstraction d'un quelquonque projet de vie (=projet pro), je ne réfléchissais pas en terme de "limites". Alors, je vivais tout simplement et je prenais plaisir à faire des choses simples.

Une heure après avoir posté ce billet, j'ai reçu un appel me conviant à un entretien pour un job de 3 semaines. Le surlendemain. D'un coup, tout ce que j'avais inconsciemment mis de coté m'est revenu en pleine figure.

D'abord l'aspect financier. Assez paradoxal, car un job par définition met du beurre dans les épinards. Sauf que, trois semaines c'est pas suffisant et que du coup j'ai recommencé à calculer combien d'heures j'allais devoir effectuer pour avoir suffisement pour rembourser ce que j'ai emprunté à droite à gauche.

Après l'entretien j'ai commencé à me mettre la pression sur ce que je vais faire en septembre. C'est drôle (enfin, drôle...) car quelques jours plus tôt je pensais à la même chose mais avec enthousiasme: jeune fille au pair en Italie ? SVE dans un pays de l'est ? Petit job au Royaume-Uni ? Je listais les possibilités avec une exitation toute neuve de ce que je pourrais découvrir, apprendre. Et voilà que je reconsidère ça sous un jour différent, que je me rends compte que septembre c'est très bientôt, qu'il faut que je me décide très rapidement.

Et ce matin, le prolongement logique, la réalisation que dans l'état actuel des choses, je ne vois aucune carrière qui me satisferait. Qu'à 25 ans, j'ai encore tout à découvrir et à expérimenter, et que, bon dieu! je ne vois pas du tout qu'est ce que je pourrais faire qui me satisferait un chouïa. Ce qui parait relativement normal à 18-20 ans, semble totalement fou cinq ans plus tard (y'a qu'à voir le regard des gens quand tu réponds que tu "ne sais pas " à la désormais traditionnelle question "qu'est-ce-que tu comptes faire ?"). 

Bref, mon moment de zénitude est passé, je suis revenue dans mon morne quotidien.

G. Arcimboldo - L'automne

Ceci mis à part, j'ai eu le job. Trois semaines à temps plein dans mon domaine, je ne vais pas me plaindre. Je commence la semaine prochaine, j'en reparlerais forcément, parce que à défaut de pouvoir utiliser ma carte illimitée de ciné (horreur et désespoir. Heureusement que y'a les mardis Orange. Et que j'ai ma soeur pour être mon amie), je vais essayer de profiter de toutes les évenements culturels qui m'on l'air plutôt cools (genre, par exemple, l'exposition L'automne de la Renaissance: d'Arcimboldo à Caravage au Musée des Beaux-Arts de Nancy. Par exemple, hein)

* Cette chanson de Johnny qui inonde les ondes (enfin, Nostalgie en tout cas)