Prélude à l'automne - et aux billets oubliés

Je suis en mode cocooning depuis quelques jours, alors que en vrai j'ai des choses à faire, notamment en aménagement intérieur. En début de semaine j'étais bien décidée à me botter les fesses, mais des visites innopinées et la fatigue accumulée durant ma folle semaine dinardaise, m'ont fortement rallentie. Et lorsque mercredi je me décidais à repartir à l'attaque, une vicieuse petite rhino que je n'attendais pas a fini de rendre muette ma volonté déjà faiblarde. J'ai lutté - un peu - en transférant/triant mes photos sur l'ordi, chose que je retarde depuis des mois, ce qui m'a permis 1) de commander des photos pour préparer un joli album, 2) de me déculpabiliser d'être en mode presque larvesque. Parce que je lui avait promis - et parce que j'avais une folle envie de chocolat (je suis malade, je vous le rappelle), je me suis aussi rendue chez mon oncle hier pour lui enseigner comment faire un fondant (chose que je ne sais même pas faire en plus). Ce fut un agréable moment de causette autour d'une infusion/gâteau, mais une mauvaise idée au vue de la nuit désastreuse que j'ai passée à cause de mon rhume qui s'est bien accentué.

Ceci étant, même si aujourd'hui je me suis décidée sans culpabilité aucune à trainer sur le canapé en buvant une tisane de thym et en regardant les épisodes de dimanche dernier des enquêtes d'Erica Falck, la lumière déclinante du jour qui me faisait des coucous par la fenêtre en face de moi (note: en plus cette fenêtre elle a un joli rideau blanc en dentelle. Le genre de rideau qui fait un super effet avec les rayons du soleil), m'a décidé à aller mettre le nez dehors. Parce que, hey!, c'est ma saison préférée quand même, celle où mon esprit se dit que c'est le moment de faire pleins de choses mais sans pression; après tout c'est la fin de l'année. La saison où il commence à faire froid, où je me retrouve à m'habiller en mode revival 70s, celle où j'ai envie de lire, de manger de bons plats bien calants, de dévorer de bons gâteaux, de boire des chocolats chauds, où on ramasse pommes, noisettes et chataignes, où on se rapproche de Noël, où... 

Et puis maintenant que l'on a un joli jardin où l'on peut faire quelques pas puis rentrer dans une maison non humide et accueillante autant en profiter. Alors j'ai enfilé mes bottillons et j'ai déambulé dans le verger suivie par plusieurs chats, découvrant une poule à la croisée de deux chemins, faisant coucou au bouc, saluant les moutons et distingant le cheval un peu plus loin, le tout en m'adonnant à l'une de mes activités favorite, faire des photos de végétaux avec mon téléphone.

J'ai toujours mon rhume, mais j'ai mis les pieds dehors et ça m'a fait un bien fou.

(et j'ai écrit un billet. Yeeess!)

Petit message de retour: 

Pourquoi ces mots soulignés ? Tout en écrivant je me suis rendue compte que ce petit récit très actuel faisait référence à tous ces posts qui sont restés en mode brouillon depuis août. Il y a des choses futiles de la vie quotidienne pour lesquelles ça m'importe peu de ne pas les avoir partagées en temps et en heures. Celles-ci resteront dans mes carnets. Mais il y en a d'autres, bien que pas fondamentalement boulversantes - quoique ça dépend - que j'ai toujours envie de mettre en mots et en images, même deux mois plus tard. Ces petits moments-là je me demande depuis quelques semaines comment les introduire sans faire effet de masse. Disons que ce billet-là est par un heureux hasard la porte d'entrée qu'il me fallait.

Comments

[Etcetera]

J'ai passétoutes mes vacances à Dinard !