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Confidences autour d'un thé... (ou d'un café)
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24 janvier 2014

Des années trente

[[[ Parenthèse connectivité : Hier on a eu internet durant 8 heures environ. Mais là, à nouveau, ils attendent le rapport et vont dépêcher un technicien dans les 5 jours. Ils ont déjà dit ça il y a dix jours lorsqu'on leur a signalé que l'on n'avait plus internet. Ça promet ! En même temps au moins ça me fait moins utiliser les écrans (je vais juste checker mes mails une fois par jour vite fait chez mon oncle) et normalement des économies aussi (ils nous ont garantie que ça serait déduit de la facture)(j'attends de voir quand même). Le seul truc vraiment chiant c'est que comme on capte très mal à la maison, le téléphone c'est galère. Mais bon, disons que vu ce que je téléphone en temps normal, c'est loin d'être un drame:) Fin de la parenthèse connectivité ]]]

Evening dress, P. Poiret (1933)
(V&A Museum)

Un passage dans les années 30

Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait un billet tagué Rêve. J'en ai fait des rêves un peu bizarres, un peu surprenants, mais ça faisait un moment que je n'avais pas été autant remuée. C'était dans la nuit de dimanche à lundi dernier, et le lundi durant toute la journée j'étais un peu bizarre. Le genre de rêve qui t'embarque la nuit, mais que tu quittes difficilement la journée. La sensation reste. Pour le meilleur comme pour le pire. Et puis comme m'a dit ma mère lorsque je lui ai raconté le contenu de cette aventure « Bah ça va pour quelqu'un qui se plaint de ne pas avoir de rêves construits! » (oui, parce que ce rêve est racontable presque tel quel)

Je me retrouve au milieu d'une guerre, de l'époque moyenâgeuse ou moderne plutôt que contemporaine. J'essaye de faire partie de ce groupe de personne qui peut se réfugier au sein d'une enceinte fortifiée. On passe au compte-goutte, j'arrive à en faire partie. Dans ce lieu, mi château médiéval, mi-caserne militaire du début du siècle dernier (on sent déjà ici le changement d'époque, tout en nuance), je me retrouve dans une chambre/un studio à partager avec d'autres femmes réfugiées. En me baladant au sein de cette caserne, je rencontre un beau et jeune soldat.

Un jour il est appelé à la guerre – par un cor (merci, le jeu vidéo du seigneur des anneaux). Il revient des années plus tard. J'ai eu des jumeaux entre temps, Pierre et Paul – et puis je suis enceinte (et mariée)(au beau soldat traumatisé par la guerre) Ce sont encore des jumeaux (nda : en vrai j'ai justement pas du tout envie d'avoir des jumeaux si j'ai un jour des enfants). Je me sens coincée. Coincée parce que je me retrouve avec deux enfants – bientôt quatre, et que je suis bloquée à cette époque, vraisemblablement les années 30.

Oui, parce que dans mon rêve je faisais de vrais calculs : mes petits-enfants seraient des contemporains de mes parents, je mourrais probablement avant ma naissance. J'allais voir les années 40-50-60-70-80 passer. Je n'ai jamais été amoureuse de mon époque, mais là, dans ce rêve qui n'en avait pas l'air, mon espace-temps me manquait cruellement. Ma sœur m'appelait de temps en temps (oui, comment est-ce possible, on se le demande) mais je ne pouvais pas entendre sa voix. Je savais juste qu'elle essayait de me joindre.

Je me rendais compte que je n'avais aucune chance de rentrer à mon époque, j'essayais de m'adapter, difficilement. Avec mes deux enfants, et les deux autres en route, on attendait de moi d'être une bonne mère et une bonne épouse. C'est tout. Et ça ne m'enchantait guère de n'être considérée que par rapport à quelqu'un. D'autant plus que j'avais cette impression que l'on m'avait « collé » ces enfants. Il était censé s'être passé des années, mais forcément c'était comme si demain je me réveillais dans le corps d'une femme enceinte et mère de deux enfants. Symptôme de tout ça, il y avait une élection, mais, les femmes n'ayant pas le droit de vote, je ne pouvais pas donner mon avis. Dépitée (et vous allez voir, ma logique est carrément hilarante) je me disais que je n'avais qu'à profiter d'être dans les années 30 pour... aller en Bretagne voir le breton parlé au quotidien. Haha, la bonne blague, je ne voyais QUE ça d'intéressant à faire. Finalement je trouvais le moyen de rentrer à mon époque mais il fallait que je laisse tomber mes enfants et mon mari et j'avoue que je me trouvais bien indigne.

Sur ce, je me réveille.

Quand mon père m'a demandé un peu plus tard dans la journée ce que j'emporterais avec moi si je me retrouvais transportée à une autre époque, j'ai répondu sans hésiter une photo de ma famille. Et en le disant j'avais les larmes aux yeux.

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Commentaires
A
Cette robe !!!! <br /> <br /> À ta place, j'avoue que je serais sans doute restée dans les années 30 pour pouvoir porter de jolies tenues - évidemment que j'aurais été riche, voyons !<br /> <br /> Et sinon, pas de rêve à raconter, en ce moment j'ai l'impression d'avoir à peine le temps de poser la tête sur l'oreiller que le réveil sonne déjà :(
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