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Confidences autour d'un thé... (ou d'un café)
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30 mars 2014

Cinéma à onze heures, mélancolie du matin

Mercredi je suis allée chez mon frère pour y passer deux jours. Deux jours que je destinais à des visites au cinéma, à la bibliothèque, quelques AVAP et des photos en vrac. Deux jours que j'espérais être pareils à ceux que je passais à Rennes l'année dernière. Seulement voilà, malgré la reprise de ma routine d'alors je n'ai pas retrouvé cette sensation si particulière qui me faisait attendre avec impatience ces visites rennaises.

statuerennaise

A l'époque, il y a maintenant un an et demi, j'étais consciente de cette euphorie latente que me procurait ce plongeon dans les salles obscures, de ce romantique enthousiasme, entier et un peu naif qui m'emportait dans un tourbillon de films et me faisait voler à quelques pas du sol. Des journées qui commençaient par une balade au parc, qui continuaient par la séance de 11h au cinéma, qui se poursuivaient à la bibliothèque où je faisais des recherches pour une histoire de fées et de lutins. Ces premiers mois où j'étais au chômage, où je me voyais trouver un CDD de quelques mois pour économiser un peu d'argent, où j'enchainais les avant-premières au cinéma, où je me disais que cette année qui me séparait de mes 25 ans allait être productive. C'est souvent comme ça non ? On se rend compte des moments agréables qu'après coup, une fois qu'on a épuré l'ensemble des moments de doute, d'angoisse et de mal-être. Sans doute trop préoccupée par l'idée de revenir à un état antérieur - celui de mes années de licence à force de cotoyer ces jeunes de 20 ans, celui de mes mois d'étudiante Erasmus à force de rester en France - très certainement piégée par ma situation de chômeuse paumée et sans ressources, je ne me rendais pas compte que je vivais à nouveau une époque bénie. 

Et subitement j'ai eu ce boulot de trois semaines à Nancy, l'été est venu, mon frère n'avait plus son appart et la routine cinématographique s'est interrompue. Un mois, deux puis six, et le sortilège s'en est semble-il allé.

Est-ce-que c'est parce que la météo est ronchonne ? Est-ce-que c'est parce que je suis à la mauvaise période de l'année ? Que les films proposés penchent plutôt vers la catégorie nulle ? Que je suis rouillée ? Tout est-il destiné à n'appartenir qu'au passé ou vais-je réussir à récupérer un peu de cette magie ? Seul l'avenir me le dira...

(hum, ça sonne très Henry dans Ever After ce dernier paragraphe)

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