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Confidences autour d'un thé... (ou d'un café)
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4 septembre 2014

Lire un livre

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Lire un livre c'est une expérience toujours différente et très personnelle. On ne lit pas un livre comme on en lit un autre, de même que madame A n'aura pas la même expérience de lecture que madame B ou monsieur C. C'est affaire de goûts mais aussi de moments. Et je ne pense pas que cela se limite aux oeuvres artistiques: l'expérience de lecture est selon moi proche de celle de la découverte d'un lieu. Je lis actuellement Sepulchre de Kate Mosse et la façon dont je réagis face à ce livre m'a fait réfléchir quant à ma manière d'envisager le voyage de lecture, notamment autour d'un point, celui des notes.

Gribouiller, c'est quelque chose qui m'est vital. J'ai une mémoire volatile qui fonctionne par déclics et poser à l'écrit ce que je pense, lis ou vois, me rassure quant à sa survie. A un moment donné dans Sepulchre, un des personnages dit qu'elle copie toutes les informations parce que l'on ne sait jamais sur le moment ce qui pourrait s'avérer pertinent ultérieurement. C'est exactement ce que je ressens et ce pourquoi j'ai des notes écrites partout. Là où ça m'interpelle, c'est que dans ce cas précis, et au contraire des autres livres lus cet été, cette prise de notes saccade ma lecture. Je m'arrête très régulièrement pour noter un détail: un lieu que j'aimerai visiter, une phrase qui me plaît, un passage que je trouve drôle ou qui m'intrigue*, tellement régulièrement à vrai dire, que les  marques-pages intelligents que Julie a gentiment ajouté au swap poche de cet été, sont trop petits pour l'afflux d'observations qui découlent de la lecture de ce roman.

Lire un livre en prenant des notes, ça veut dire quoi du coup: que je l'aime un peu, beaucoup, à la folie, passionnément ou pas du tout ?

Après une longue matinée à réfléchir à la question, j'en suis parvenue à la conclusion (provisoire) qu'avoir un stylo dans la main tout en lisant, c'est garder un lien avec "la réalité", c'est laisser son esprit vagabonder à droite et à gauche, dans le livre et en dehors.

Il y a ces phrases qui ont du sens, qui sont si bien tournées qu'on voudrait les afficher à son mur, tels des devises du quotidien. De petites touches qui nous parlent.
Il y a ces mots que l'on voit tout à coup partout. La coïncidence (ou pas) intrigue.
Il y a ces extraits remplis d'émotions, si beaux, si tristes, si drôles. On se doute que l'on n'y reviendra pas, mais qui sait...
Il y a ces passages qui appellent à l'aventure et inspirent. Labyrinth et Sepulchre, sont de ces livres qui donnent envie de découvrir, de fouiner, de se perdre dans d'autres lieux et époques. Dans mon cas, ça se traduit en ce moment par plusieurs idées d'escapades en France et des recherches sur des voyageuses des 18e-19e siècles.

Au contraire, s'affranchir d'un crayon c'est se laisser emporter par l'histoire, s'immerger totalement dans l'intrigue. Pour ma part, ce sont les lectures les plus 'douloureuses', car il y a toujours cette rupture à la fin. Une bulle qui peu à peu se réduit jusqu'à éclater, parfois brutalement.**

Quant à la question du plaisir de lire, c'est tout aussi complexe. Parmi les livres que je préfère, il y en a certains pour lesquelles j'ai des petits papiers associés, d'autres pas. Et c'est pareil je pense pour les livres qui ne nous emballent pas: parfois on n'accroche pas au livre mais il y a des petites touches qui nous interpellent. D'autres fois, c'est peine perdue, il n'y a rien à en tirer.

* J'ai la même réaction lorsque je visite une exposition et dans une moindre mesure lorsque je vais au cinéma et que j'ai moyennement - ou pas - aimé le film.
** Ma réaction systématique lorsque j'ai adoré un film.


Et pour vous, ça se passe comment le voyage au pays des livres ?


 

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