Octobre coté cinéma

Le mois dernier, j'ai peut-être battu mon record de films vus en un mois (à vérifier). Avec deux festivals, celui du Film Britannique à Dinard et celui du Film Allemand à Prague, ainsi que trois séances à Rennes, j'ai vu en tout 17 films sur grand écran. Ce qui est assez exceptionnel dans ce décompte, c'est que la plupart sont des films que je ne serais pas allée voir en temps normal. Mais c'est ce que j'aime avec les festivals, qu'ils soient musicaux ou cinématographique, le fait que ça ouvre ses horizons à des genres/styles nouveaux*.

(Note inutile mais cinema related: Ah ouais, Leonardo DiCaprio a 40 ans aujourd'hui ? Ptain ça file un coup de vieux ça... Je me revois encore lire un Ciné Revue lors de la sortie au cinéma de Titanic, regarder l'âge des acteurs principaux, début vingtaine, et me dire que j'avais du temps avant d'y arriver ;)

Bref.

♥♥♥♥ (J'ai beaucoup aimé)

Hirngespinster, de Christian Bach (à priori pas de sortie prévue en France)

Vu un soir à Prague, je vous en avais parlé ici. J'ai vraiment accroché, sans doute parce que finalement j'ai réussi à comprendre le personnage principal bien plus que je ne le pensais au premier abord.

Still life (Une belle fin), de Uberto Passolini (sortie prévue le 21 Janvier 2015)

L'histoire d'un homme dont le travail consiste à organiser les funérailles de personnes décédées qui n'ont pas de proches connus. Un travail qu'il pourrait bâcler, mais qu'il fait avec détermination, presque avec passion. Un film que j'ai trouvé très touchant mais surtout parfaitement juste du début à la fin. Une fin que j'ai totalement admiré et dont l'intervention du réalisateur après le film, m'a fait encore plus apprécier. Un vrai coup de coeur.

♥♥♥ (J'ai aimé)

Magic in the Moonlight, de Woody Allen (sorti le 22 Octobre 2014)

Je suis pas très Woody Allen, mais j'ai quand même vu ses quatre films précédents. Et ce que j'en retiens majoritairement, c'est que ça cause, ça cause, ça cause... et que ça m'emmerde. Okay, je reconnais le talent de Cate Blanchett, à baffer dans Blue Jasmine, j'ai trouvé sympa-sans-plus de me balader à Rome, à Londres ou à Paris et j'aurais presque pu aimer Minuit à Paris, parce que l'idée de base je la trouve chouette et intéressante, s'il n'y avait pas eu tout ce blabla et certains acteurs que je ne supporte pas.

Magic in the Moonlight m'a agréablement surprise. Non seulement j'avais aucune critique à faire sur le casting (Colin Firth, merveilleux) mais en plus, oh, magie, les dialogues sont très bien dosés. C'est drôle, c'est agréable pour les yeux et les oreilles, c'est mignon, j'ai aimé.

The Riot Club, de Lone Scherfig (sortie prévue le 31 décembre 2014)

Un groupe d'étudiants de l'université d'Oxford forment une société secrète vieille d'une tradition de plusieurs siècle. Après le départ de deux membres, ils recrutent de nouvelles têtes parmi les nouveaux de l'université. La devise de ce groupe de jeunes gens privilégiés ? Débauche et excès en tout genre. Au contraire de Magic in the Moonlight, ce film n'est pas du tout "mignon". C'est le contraire, c'est cruel, c'est violent. J'ai aimé dans l'ensemble, même si, comme dans les précédents films de Lone Scherfig que j'ai vu (Une Education, One Day, Wilbur) je trouve qu'il manque quelque chose ce qui donne une impression d'inachevé.

God Help the Girl, de Stuart Murdoch (sortie prévue le 3 décembre 2014)

Film musical mignonnet, aux belles couleurs pétantes, tout pétillant, aux chorégraphies élégantes et à la bande-son à tomber, quoique un peu répétitive. Un hymne à la musique et à l'amitié.

♥♥ (J'ai trouvé un intérêt)

Lilting ou la Délicatesse, de Hong Khaou (sorti le 15 Octobre 2014)

Ce film traite du deuil mais aussi des non-dits avec une certaine poésie. Deux personnes se rencontre et s'apprivoisent. Il n'ont rien en commun, sauf le souvenir de Kai, fils de l'une, petit-ami de l'autre. C'est un film qui parle aussi des barrières qu'il faut parfois franchir, linguistiques, culturelles. Certaines personnes ont trouvé ce film lent, je suis de ceux qui ait trouvé qu'il avait le rythme qui convenait. Touchant, parfois drôle, c'est un film délicat, effectivement.

Queen & Country, de John Boorman (sortie prévue le 7 Janvier 2015)

Un film qui se regarde bien d'autant plus qu'il y a plusieurs moments où l'on sourit, voir où l'on rit. Le casting est dans l'ensemble sympathique, avec une mention spéciale pour Caleb Landry Jones (mais aussi avec David Thewlis et Sinéad Cusack - qui a un tout petit rôle, mais que j'aime beaucoup depuis North & South). En revanche le personnage central a eu le don de m'énerver au possible.

Chemin de croix, de Dietrich Brüggemann (sorti le 29 Octobre 2014)

J'en ai parlé ici.

'71, de Yann Demange (sorti le 5 Novembre 2014)

Prix du public au FFBD, je l'ai pour ma part trouvé moyen. J'ai apprécié le fait qu'il n'y ait pas vraiment de parti-pris, qu'il traite des violences commises des deux cotés, de l'absurdité d'un conflit lorsque tout le monde y perd. En revanche, il est plutôt long et le scénario se résume surtout à une course poursuite. Pour les amateurs (-trices) de films de "survie".

♥ (Je n'ai pas d'avis - ou presque) 

Elsa & Fred, de Michael Radford

Deux personnes, âgées et seules, font connaissance lorsque l'un déménage près de chez l'autre. De ces caractères opposés (Elsa est une gentille fofolle un peu mythomane qui vit dans ses rêves, Fred est bougon, ne décolle pas de chez lui et est plutôt carré - malgré un humour ravageur) naît une jolie histoire. Est-ce-que j'ai aimé ce film parce qu'il apportait une touche de lumière dans l'océan de noirceur de la programmation 2014 du Festival du film britannique ? 

Après coup, j'ai vu qu'il s'agissait d'un remake d'un film de Marcos Carnevale sorti en 2006. Et visiblement c'est carrément les mêmes scènes et dialogues!

Hyena, de Gerard Johnson / Dracula Untold, de Gary Shore

 

Du vu, du revu, du re-revu

Calvary, de John Michael McDonagh (sortie prévue le 26 Novembre 2014)

Un superbe rôle pour Brendan Gleeson, mais un film auquel je n'ai pas accroché.

✘ (Je me suis ennuyée) 

Catch me Daddy, de Daniel Wolfe / The Goob, de Guy Myhill /Panic, de Sean Spencer / Horns, de Alexandre Aja

  

Violent pour le premier, sans grand intérêt pour le second, long pour le troisième (malheureusement, parce que l'équipe du film m'était sympathique) et tout simplement un mix des trois pour le dernier. A noter: The Goob a eu le prix du jury au FFBD

* Et c'est aussi pour cette raison que j'affectionne ma carte gaumont illimité, parce que je vais voir les films que j'ai envie de voir, mais aussi d'autre qui à la base ne me tente pas plus que ça mais où je me dis "après tout, pourquoi pas ?"