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Confidences autour d'un thé... (ou d'un café)
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20 février 2015

Eugène

Eugène

J'ai hésité à écrire ce billet. Je me suis demandée si ce n'était pas un peu morbide, si ce n'était pas un peu "injuste" de ne pas l'avoir fait pour tous les chats, si ça avait vraiment la place sur le blog. Et puis je me suis dit que je parlais surtout de mon quotidien, que les chats en faisaient partis et que ça m'avait fait du bien après la mort de Montolivo.

On s'habitue à la maladie, on finit par vivre avec. Eugène semblait en bonne santé, je vérifiais régulièrement ses gencives et dès qu'elles devenaient un peu plus claires, une dose de viande rouge et ça repartait. Mis à part sa rechute en décembre - qui n'a pas nécessité une visite chez le vétérinaire, il semblait aller plutôt bien. Il gambadait tout fou-fou, il avait fier allure, il était plus câlin que jamais. On n'a rien vu venir lorsque mardi soir il a fait une rechute fulgurante. On l'a emmené en urgence chez le vétérinaire. Il était paisible lorsque je l'ai laissé, il s'endormait. Je lui ai promis que je reviendrais le récupérer. Je n'ai pas pu tenir ma promesse, il est mort cette nuit, chez le vétérinaire.

Eugène allait avoir trois ans. Ils étaient quatre dans cette portée, nés dans une caisse en carton sous le bureau de mon père. Les chatons nés les mois précédents étaient tous morts, on avait donc décidé de ne pas s'attacher pour ne pas souffrir. Nos contacts avec eux se limitaient à leur laver les yeux quotidiennement. Le carnet de santé du chat de ma soeur dit que c'est la meilleure manière de créer un lien avec un animal; ces chatons sont devenus de vrais petits pots de colle ;) 

Des chats bavards aussi - apparemment c'est le sang siamois qui veut ça. Il avait un (gros) faible pour le melon, orange comme lui. Jusqu'à cet été, Eugène n'aimait pas trop qu'on le porte, il préférait se mettre sur ses pattes arrières et poser ses pattes avant le plus haut possible en poussant un "Marrrraon!". Lorsqu'il dormait avec moi, il ne prenait pas de place, mais il fallait que je lui tourne le dos: si j'avais l'idée de me mettre face à lui au milieu de la nuit, il tendait ses pattes vers mon visage en ronronnant - et il ne rentrait pas toujours ses griffes en le faisant. Dernièrement, il avait appris à apprécier d'être porté et il pompait mon pull en y enfouissant sa tête.

Même si mon esprit supersticieux me pousse à voir dans cette dernière photo de lui où il regardait l'objectif, un signe, je suis contente de pouvoir garder ce souvenir photographique.

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Commentaires
S
Mes condoléances à vous deux :(<br /> <br /> J'espère qu'il n'a pas trop souffert et je te souhaite bon courage.
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M
Oh je suis vraiment de tout cœur avec toi. Shakespeare est parti mercredi matin, je l'ai laissé en lui disant à ce soir et le véto m'a appelé pour me dire que c'était la fin, ses reins étaient trop endommagés. Je n'ai pas eu le courage de faire un billet de blog. Je me console en me disant qu'il aura eu une belle vie de chat avec nous mais sa présence nous manque énormément. C'est une partie de notre vie qui est partie avec lui.
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