Tro Plistin 2015

Un peu plus d'un an après, nous revoilà sur le tracé du Tro Plistin. Nouveauté de l'édition 2015 ? On avait réussi à embarquer notre frère! Le temps était à nouveau au beau fixe, ni trop chaud, ni trop froid. Idéal.

Contrairement à l'année dernière, je n'étais pas convaincue d'avoir les muscles nécessaires pour cette randonnée de 31km (29 officiellement, mais on s'est rajouté un tronçon). Jusqu'alors, j'ai peu randonné: une balade de deux heures sous la pluie en février, en mars un petit tracé d'une heure et une balade de 6km, et une expédition de quelques kilomètres il y a deux semaines. Je ne sentais pas que mon corps était au point pour engloutir ces kilométrages sans peine. Et bien étrangement, ça a été assez facile. Si les dernières côtes furent un peu difficiles (mais j'ai toujours eu du mal avec les côtes) dans l'ensemble je n'ai pas vu le temps passer. A l'heure où j'écris ces lignes j'ai encore du mal à réaliser que j'ai marché autant aujourd'hui.

Je n'ai pas résisté à l'envie de faire une presque même photo à un an d'intervalle.

Je pense que ce qui a fait toute la différence, c'est l'entretien du sentier. Plus de déviations, un balisage bien fait. De nouvelles feuilles ont été posées aux endroits où elles avaient été effacées/déchirées. Petit bémol, elles n'indiquent pas toujours le nombre de km parcourus / restants à parcourir. En même temps, cette fois, on avait une carte détaillée de chaque boucle récupérée à l'office de tourisme de Plestin mais surtout un frère GPS-coach (j'y reviendrai) assez efficace de ce coté-là. Coté nouveautés, il y a pas mal d'endroits qui ont été aménagés, adieu passages trop boueux et marches bancales! Enfin, si parfois on distingue encore des séquelles des tempêtes de l'année dernière, la majeure partie a été dégagée. Bref, un parcours qui a été entretenu et ça fait plaisir.

 

"Ça vous arracherait le cul de m'attendre ?"
la soeur, explosée de rire

Outre l'aménagement, quelques petits changements sont à signaler. La disparition du panneau "An diskuizhadenn (une pause)". Je suis déçue, je le trouvais chouette et ça aurait été marrant de faire des panneaux bilingues de ce type tout au long du trajet. D'autre part, il n'y a plus d'eau qui traverse le moulin, ce que l'on trouvait si fascinant l'année dernière. A la place, l'endroit est rempli de tags. Dommage bis.

L'année dernière, j'avais détesté la partie Saint-Jagut. Je pensais que c'était pour une multitude de raisons, en fait c'était pour une seule: le mauvais entretien du sentier. Balisage manquant, boue, arbres tombés... Ça nous avait fait perdre un temps fou en plus de nos forces. Cette année, avec l'entretien du sentier et cette allée de fleurs blanches, ce fut peut-être un de mes meilleurs souvenirs de cette balade. Comme quoi, il ne faut pas grand chose pour changer sa perception.

Mais le gros changement vient surtout de la compagnie. Avec la présence du frère on a passé des heures à entendre des choses du type "aller plus vite! Vous allez à 2 km/h, vous marchez comme des petites vieilles. Alalala, on arrivera jamais à temps... Faut qu'on fasse du 8km/h, sinon on n'arrivera jamais avant la nuit" (exagération puissance mille. Partis à 10h30 on est arrivés à 18h30). Malgré ses remarques qui avaient tendance à nous énerver, c'était rigolo et j'ai même pu engranger quelques petites vidéos mythiques. Et puis, dans une côte particulièrement difficile, il m'a aidé pendant de long mètres en me poussant :) 

Note: J'ai enfin compris pourquoi les paysages cotiers sont depuis quelques temps un peu gris-blanc. Les pruneliers sont en fleurs - et c'est magnifique.