Cartographie bretonne

Je parle de temps à autre de Trégor (parfois de Léon) et depuis l'année dernière j'envisage de faire une liste de ces balades/randonnées trégorroises, chose qui commence à prendre forme. Du coup, il m'est apparu important de proposer un aperçu de ces différents pays, pays dont les frontières sont plus ou moins définies°. Par exemple, pour le Trégor, si la limite sud semble floue, la limite orientale se situe au niveau du Trieux et du Leff et la limite occidentale c'est la rivière de Morlaix. Oui, Morlaix à une rive dans le Léon et une rive dans le Trégor, et c'est sans doute ce fait étrange qui m'a poussée à m'intéresser au découpage non-départemental lorsque j'étais plus jeune°°.

❝ Je suis née à Brest, j'ai vécu mon enfance dans le Léon, entre le Pays Pagan et le Bas-Léon. Mon adolescence s'est déroulée en Cornouaille entre Pays Fisel et Poher. J'ai fait mes études dans le pays de Rennes et aujourd'hui, je vis dans le Tregor. ❞ 

Vu comme ça, ça me donne l'impression d'avoir beaucoup voyagé.

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Me renseigner sur ce découpage historique et culturel, c'est aussi une façon de voir mes recherches généalogiques d'une tout autre manière, de les appréhender différemment. Plus j'avance dans la partie bretonne de mon arbre généalogique, plus je m'aperçois que la mobilité de mes ancêtres se superpose à la mienne (ou le contraire). A cheval entre Léon, Cornouaille et dans une moindre mesure Trégor, la localisation géographique est très proche. Pire, comme un genre de magnétisme, plus les années avance, plus je me rapproche des lieux où Barbe, Mélite et les nombreux Jacques ont vécus - en découvrant parfois après coup que c'est le cas, comme cette balade faite il y a quelques années, toute proche d'où j'habitais, cette église en ruine et quelques semaines plus tard la découverte que Jean le sabotier s'était marié là-bas en 1750. Pas qui se sont peut-être superposés, à 250 ans d'écart.

Notes:

° Il y a quelques semaines, j'ai feuilleté l'Atlas historique des pays et terroirs de Bretagne (2007, Skol Vreizh) et ça a complexifié encore plus la chose.
°° En fait, c'est d'abord la limite Haute et Basse Bretagne qui m'a frappée, car c'est une limite linguistique encore visible de nos jours (bien qu'elle ait bougé avec le temps). Je me rappelle mon étonnement les premières fois où je suis partie en vacances et que les "kêr" étaient remplacés par des "ville".