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Confidences autour d'un thé... (ou d'un café)
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3 septembre 2015

La rentrée

Lorsqu'on quitte un lieu, une vie pour une autre, on peut avoir ce pincement au coeur à l'évocation de tout ce (ceux) qu'on quitte. Je l'ai vécu lorsque j'ai quitté Rennes il y a six ans.

L'année de ma L3 était quasi parfaite: j'avais deux jobs que j'appréciais (m'occuper des enfants 2h par semaine et parfois le samedi soir, et dame de compagnie pour une vieille dame* plusieurs heures par semaine ainsi que la journée du samedi), je m'étais inscrite (enfin!) à un cours de claquettes américaines et j'adorais ça, ma coloc avec deux amies se passait à merveille et j'aimais ce que j'apprenais à la fac. Ma vie était remplie et agréable. 

Lorsque j'ai été acceptée dans mon master j'ai pleuré. Pourtant, c'était moi qui avait voulu ce changement. Pourtant, ce qui m'attendait c'était l'inédit. Je savais que j'allais fort probablement passer deux années à découvrir pleins de choses, à rencontrer des gens, à voyager (voyager!). Je savais aussi que ça n'allait pas être facile tout les jours et que j'allais devoir prendre sur moi pour de pleins de détails, mais j'avais conscience de partir vivre une aventure.

(Toutes les choses mentionnées précédemment ce sont produites. Par contre, je n'avais pas pensé que j'allais autant souffrir mentalement durant cette période. Maintenant que ces années d'études sont derrière moi, j'ai suffisamment de recul pour voir aussi ce que ça m'a apporté intellectuellement parlant.)

Londres, Juillet 2010

Rien n'est stable autour de moi (ni en moi) mais étrangement je m'aperçois que je me suis construit une petite vie sympathique. Pourtant, Tout en ressentant ce pincement au coeur à l'idée de quitter ces habitudes que j'ai prises, mes amis, une ville que j'ai à nouveau apprivoisée, j'ai ce besoin de nouveauté qui grandi, grossi à nouveau. Comme lorsque j'ai décidé de postuler à ce master il y a six ans. Okay, ce sentiment vient périodiquement depuis des années, mais j'ai de plus en plus la conviction que c'est là, que c'est le moment, que je vais franchir le pas. Mais je reste méfiante. Parce que je me connais (je suis une grosse froussarde flemmarde), parce que le provisoire à tendance à durer et parce que les projets ont cette habitude d'être chamboulés.

Alors cette fois j'ai décidé de ne pas attendre quelque chose qui ne viendra peut-être jamais. Je vais faire ce que j'ai envie de faire, là, maintenant, je vais m'engager dans des choses qui me plaisent. Je n'ai aucune confiance dans ma capacité à sortir de ma zone de confort et me dire "de toute manière tu ne seras peut-être pas là dans un mois alors pourquoi entamer quelque chose ?" est une attitude que j'ai adopté ces dernières années et qui est complètement contre-productive. Tout en tentant de construire un projet, je vais préparer le terreau pour autre chose, au-cas-où ma peur, mes incertitudes, la vie, ne me poussent pas ailleurs. Tant pis si j'arrête en cours de route, j'aurais peut-être (sans doute) quelques frustrations, mais ça sera pour la bonne cause!

Dans ma vie A, après ce travail de cueillette hebdomadaire, je me suis renseignée pour des cours de claquettes et de yoga: ces deux activités me manquent vraiment. Prochains pas ? Me rendre au cours gratuit de claquettes, fixer une date pour retourner aux archives départementales et voir avec mon frère/ma soeur pour une solution de logement temporaire.

Dans ma vie B, après avoir défini ce que je ne voulais pas, il va falloir que je définisse ce que je veux. Prochains pas ? Prendre contact avec l'organisation d'envoi SVE, retourner sur le site Help Exchange, discuter avec ces amis britanniques de mes parents qui viennent prochainement.

Paris, Juillet 2010

* Idéalement, j'aimerai attérir dans une nouvelle ville et trouver ce type de job (plus ça va, plus je me dis que j'ai vraiment aimé être "dame de compagnie") ou alors un petit boulot dans une bibliothèque ou un cinéma. Et parce-que mon but c'est avant tout de changer d'air, idéalement, je serais aussi tout à fait disposée au principe du logée-nourrie contre services. Idéalement.

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Commentaires
K
Je suis passée par le site workaway, l'an dernier. Logée et nourrie en echange de travaux. Ca permet de faire une pause tout en apprenant de nvelles choses et de rencontrer de nvelles personnes.
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A
En ce moment, ma sœur est logée/nourrie contre du travail à la ferme, en Allemagne. Apparemment, ça se fait beaucoup là-bas !
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