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Confidences autour d'un thé... (ou d'un café)
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11 octobre 2015

Festival du film britannique de Dinard - 26e édition

Dinard, outre le fait que ce soit un festival "local", c'est l'occasion pour moi de voir des films que je n'irais sans doute pas voir de prime abord, parce que dans l'ensemble, c'est pas une programmation hyper joyeuse. C'est aussi l'opportunité de voir des films qui ont souvent des sorties quasi confidentielles par la suite (voir pas de sorties du tout) et c'est la possibilité de comprendre le point de vue des réalisateurs - ce qui est toujours sympathique.

Qu'ai-je donc vu cette année ?


J'ai vu quatre des six films en compétition, dont celui qui a raflé quasi tous les prix (jury, hitchcock d'or et public), Couple in a Hole, de Tom  Geens ou l'histoire d'un couple qui se terre dans les bois quelque part en France après un drame.

La forêt, le couple dans son quotidien. Pas de paroles, des images. J'ai trouvé ça beau, mais je me suis dit que deux heures, ça allait être long. Finalement contre toute attente, je suis rentrée dans l'histoire. Ceci étant, j'ai quand même de gros bémols, notamment au niveau du couple français (et pourtant, j'aime Corinne Masiero). Et puis cette fin ... (???!!!

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Just Jim, de Craig Roberts* qui raconte le (triste) quotidien de Jim, un ado solitaire et souffre-douleur dans son lycée. Un soir, il fait la connaissance de son nouveau voisin, un américain qui décide de l'aider à devenir cool.

Décalé, avec quelques bonnes idées scénaristiques, mais parfois du too much au niveau de la réalisation. Encore une fois, j'ai eu un problème avec la fin qui m'a cette fois laissée... sur ma faim justement. J'ai eu beau échanger avec une dame qui avait beaucoup aimé le film, pas moyen de voir vraiment où il a voulu en venir.

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Departure, de Andrew Steggall*, c'est la cohabitation entre un fils et sa mère qui ont une relation compliquée et qui se retrouvent à vider leur maison de vacances en France. Ils rencontrent un jeune homme qui les attire.

Commençons par la fin qui m'a à nouveau dérangée. Cette fois, ce qui m'a le plus embêtée c'est un choix scénaristique inutile au niveau de l'intrigue. Spoiler: le fils est homosexuel, on découvre à la fin que le père a toujours eu des vues sur de jeunes serveurs. La première chose qui m'a effleurée l'esprit c'était "ça fait un peu comme si l'homosexualité était héréditaire". J'en ai parlé avec d'autres personnes et j'ai découvert que je n'étais pas la seule a avoir eu cette réaction. Ce que je trouve bête parce que cette réplique n'apporte vraiment rien au récit. Departure, c'est très contemplatif, c'est rempli d'une certaine tension sexuelle même si l'action est hors champs, c'est plutôt bien joué mais ça manque de consistance.

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Kill your friends, de Owen Harris, à la fin des années 90, un jeune homme près à tout pour réussir dans l'industrie musicale.

C'est le film qui m'a paru le plus abouti. C'est assez trash, le personnage principal est tout le contraire de sympathique et si drogue, alcool, sexe et sang, ce n'est pas ma tasse de thé, l'ensemble m'a tout de même plu. La réalisation est chouette et diablement bien rythmée et pour le coup, la fin est (très) satisfaisante.

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Hors compétition, j'ai vu trois long-métrage. Le film d'ouverture de ce festival, Up and down, de Pascal Chaumeil qui raconte l'histoire de quatre personnes qui se rencontrent sur le toit d'un immeuble un soir de saint-sylvestre. Leur point commun ? Avoir choisi ce lieu pour se suicider. 

Le jeu est bon, voir très bon (Imogen Poots est superbe), mais l'intrigue manque d'ambition. Ça se regarde bien, mais avec un casting pareil et une histoire comme ça, on s'attend à plus et on reste vraiment sur sa faim.

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Gold, de Niall Heery, c'est l'histoire d'un homme qui revient dans sa ville natale et qui tente de renouer avec sa fille et son ex, qu'il a laissé des années auparavant et qui a refait sa vie avec leur ancien prof de sport.

Sympathique, un film sans prétention avec de belles images et des moments parfois drôles et touchants. Vu juste avant Kill your friends, on ne peut pas faire plus grand écart :)

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The Lobster, de Yorgos Lanthimos, dans un monde où la norme est le couple on suit le parcours d'un homme qui devenu célibataire, se retrouve dans un hôtel où il a 45 jours pour trouver l'âme soeur. En cas d'échec, il sera transformé en l'animal de son choix, un homard.

Étrange et dérangeant, voilà comment je décrirais mon ressenti après avoir vu ce film. Le discours est intéressant mais j'ai du fermer les yeux à plusieurs reprises. Les personnages sont aussi déroutants que l'intrigue. Un ovni.

“Bizarre and hilarious” ... Colin Farrell and Rachel Weisz in The Lobster.

Je m'étais dis que j'allais faire équivalent ou mieux que l'année dernière et ces 12 films vus sur cinq jours. Finalement, j'ai passé autant de temps à voir des films qu'à papoter, boire du thé, faire ma chercheuse, regarder du rugby (oui, moi), faire ma groupie et traduire le terme sparkling water. Je n'étais pas motivée pour engloutir des films cette année et c'est pas plus mal parce que je n'aurais peut-être pas tant apprécié ces journées si j'avais enchaîné films sur films. Seul bémol, j'ai du faire l'impasse sur Mr Holmes et The Survivalist (et on m'a dit grand bien de ce dernier, ce qui m'attriste d'autant plus :(

*

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