Une semaine... en ville

Alterner la ville et la campagne ça a cet avantage de donner un rythme à ma vie. Le calme, les balades, mes affaires, mon ordinateur, les ronrons des chats (...) vs la rue, la bibliothèque, mes carnets, mes amis, moi toute seule, le cinéma, les cafés (...). Je me suis aperçue que mes séjours en ville, à défaut de me faire sortir de ma zone de confort (ce qu'il faudrait définitivement que je fasse, ne serait-ce que pour nourrir ma créativité)(oh qu'elle est belle cette phrase!) me permettent d'explorer certaines de mes facettes. Cette escapade d'à peine 4 jours, moitié en solo, moitié avec ma soeur, en a encore été la preuve.

Ce que j'ai réalisé cette fois,

- Le hasard des lectures a encore frappé. On a tendance à se moquer (gentiment) de moi lorsque j'évoque mes passages à la bibli. Il n'empêche que c'est très enrichissant. Lorsque j'ouvre un livre je ne sais jamais ce que je vais y trouver, mais j'y trouve toujours quelque chose. Alors j'ai plusieurs carnets qui me suivent. Jeudi, j'ai lu ce livre qu'il n'était pas possible d'emprunter et en attendant que l'on me le monte de la réserve, j'ai déambulé dans les rayonnages et je suis tombée sur un dictionnaire des illustrateurs. J'ai donc commencé à remplir mon carnet de portraits. Vendredi, j'ai décidé de me diriger vers les rayonnages artistes locaux. J'ouvre un premier ouvrage dans l'idée de continuer à écrire dans mon carnet de portraits. Le hasard des lectures en aura décidé autrement: c'est le carnet de recherche pour l'histoire d'Otilie que je rempli finalement. Papillonner à droite et à gauche c'est pour l'instant peu productif, mais je suis sûre que derrière ce joyeux bordel apparent il y a des liens qui se créent tout doucement. Patience.

- Je suis définitivement dans une période de re-liaison avec mes racines bretonnes. Quand cela a vraiment (re)commencé ? Cet été, avant ? Est-ce-que ce sont pleins d'éléments qui se sont accumulés discrètement et qui un jour se sont assemblés ? Est-ce-que c'est une passade ou est-ce-que ça va durer ? Est-ce-qu'il y a des choses que l'on ne peut pas maîtriser ? Mon corps veut à nouveau vibrer au rythme des danses traditionnelles, mon esprit demande à redécouvrir la langue bretonne, mon coeur me pousse encore plus à explorer ma région (à défaut de randonnées, je me tenterais bien l'exploration des petites cités bretonnes cet hiver). Bref, mon être tout entier semble vouloir cette reconnection bien qu'il n'en sache pas vraiment le moyen et qu'il sait que cela ne se fera probablement pas sans douleurs. Parce que n'oublions pas qu'en premier lieu, c'est moi toute seule qui me suis éloignée - et j'avais mes raisons. La superstitieuse en moi a envie de croire qu'il y a un temps pour tout et que rien n'arrive par hasard... (pourquoi ? pourquoi ? J'ai envie de le découvrir!)

- Je parlais pas plus tard que la semaine dernière de mon incapacité à terminer un livre depuis quelques mois. Même pas à cause d'un manque d'intérêt ou d'un manque d'envie (je voulais tellement lire) juste un manque de... je ne sais quoi. Il aura fallu quelques voyages en train, une imagination en berne, finir Scandaleuse Elisabeth (premier livre fini depuis des mois, yeah!) et lire Balafenn houarn dans la foulée (premier livre en breton lu depuis 10 ans, double yeah!) pour que, visiblement, ça se débloque. Je crois que cette fois, je vais avoir la peau de Citadel!

- J'aime qu'on parle de moi lorsque je ne suis pas là. J'entends pas là, j'aime me dire que j'ai suffisamment d'importance pour que l'on me mentionne dans une conversation. Bon okay, c'est un peu pathétique...

- J'aime la sensation des clés qui ouvrent la porte d'un appart. Je n'aime pas me faire à manger. Je voudrais aller boire pleins de Kilkenny entre amis, avoir la tête qui tourne et rentrer en m'affalant sur un lit. J'écris beaucoup plus en ville qu'à la campagne. Dans l'ensemble, je ne suis jamais déçue des expos du Musée de Bretagne. Je dors plus longtemps lorsque je ne suis pas chez moi (et je fais des rêves étranges). J'aime marcher dans le froid. J'ai trop mangé de chocolat (ça promet!). Je déteste être en ville le samedi. Je veux faire des cadeaux à tous le monde (si seulement les finances pouvaient suivre)

Comments

[mathilde]

ben si ça peux te faire plaisir moi je parle beaucoup de toi quand tu n'es pas là^^. c'est fou ce que les gens qui nous entourent peuvent prendre de la place dans les conversations^^