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Confidences autour d'un thé... (ou d'un café)
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25 avril 2016

D'un équilibre des forces ou de son déséquilibre

Thomas Moran - Green River Cliffs - 1881

C'est forcé, à un moment donné j'ai du enclencher le mode neutre. Celui où je peux être contente, triste, satisfaite ou angoissée, mais avec modération. Depuis quand je n'ai pas eu mon coeur qui bondi vraiment pour du bon ou du mauvais ?

Je sais que l'on peut être profondément heureux, être envahi d'un bonheur tellement intense qu'on a l'impression que l'on va exploser - littéralement. Je sais aussi que l'on peut être profondément malheureux, sentir cette boule au ventre tellement énorme qu'on a l'impression que le corps n'arrivera pas à la contenir. J'ai du avoir une enfance plutôt équilibrée au niveau de ces sentiments extrêmes parce que si j'ai des souvenirs de joie, de peine, de peur, de rire, de tristesse, ces moments où le corps suit difficilement je les ai connus plus tard. J'ai découvert les crises d'angoisse, de panique et la tristesse qui submerge, durant mon adolescence, le bonheur qui fait (presque) éclater le coeur au début de ma vie d'adulte.

Je pense que les lois des séries ça existe. Que lorsqu'un truc va pas, ça va s'enchaîner. Que lorsqu'un truc va bien, ça va pousser d'autres choses sympathiques à arriver. Ces derniers jours, j'ai accumulé les gaffes, les petites contrariétés et les petites angoisses. Je sens que la semaine ne va pas être de tout repos pourtant mon coeur fait à peine un bond à la réalisation de cette perspective.

Peut-être que c'est parce que je suis de celles qui sont persuadées que dans la vie, les choses sont balancées. Que lorsque des choses désagréables surgissent, la vie offrira de jolies surprises en retour. Et vice-versa. C'est une certitude que j'ai acquise à force d'habitude, à force de voir cette balance pencher vers la joie puis vers la tristesse, continuellement.

Est-ce-que je suis anesthésiée parce que je suis fatiguée (mon corps semble avoir décrété qu'une grasse mat' c'est 9h du matin pas plus. Peu importe l'heure à laquelle je me couche) ? Parce que le temps est hésitant et que le printemps tarde à s'installer (nous sommes fin Avril, mais j'ai l'impression d'être fin mars. Il finira quand l'hiver...) ? Que j'ai mis en pause certains projets (que d'ailleurs, je pourrais ne pas mettre en pause si j'étais un peu plus organisée et moins flemmarde) ? Que je n'arrive pas à canaliser mes envies (je suis revenue dans ce cycle du plus on avance moins j'ai de certitudes et du coup je n'arrive pas vraiment à me projeter) ?

Peut-être que c'est parce que je ne me suis pas vraiment posée deux secondes pour faire le point. Je n'ai pas pris le temps de dire stop à mon cerveau et d'évaluer de quoi seront faites les prochaines semaines. J'avance sans vraiment réfléchir, comme un mouvement instinctif. Et puis, il doit y avoir un peu du fait que j'ai visiblement épuisé ma réserve d'imagination et de poudre magique de conviction et que je n'arrive pas à en trouver autour de moi ;)

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Commentaires
S
Il y a peut-être aussi la résilience : quand on encaisse beaucoup ou trop, on finit par se rendre plus imperméable.<br /> <br /> Quant à la loi des séries, oui, très certainement. Une contrariété ne met pas exactement dans de bonnes dispositions pour avancer sereinement. Mais l’inverse est aussi vrai, halléluïa.<br /> <br /> Sinon, je me rends compte que je ressens exactement pareil que toi : pendant l’enfance, des sentiments assez tempérés (ou alors je les ai enfouis ou relativisés), comme si les joies et malheurs extrêmes n’existaient que dans les films, et au fur et à mesure que j’avance dans la vie, la palette des sentiments s’élargit.
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