Pensées / 1

En ce moment je me pose pleins de questions. Certaines sont profondes, d'autres un peu moins, elles ont parfois du sens, mais sont aussi le résultat de théories fumeuses. Elles me poursuivent ou disparaissent comme elles sont apparues, par magie. Petit aperçu.

LES ENCHAÎNEMENTS

Pourquoi, lorsque je compte mon temps de trajet maison-travail de manière très large, la route est toujours fluide, que dès que je choisis un temps de parcours normal, la route est un peu encombrée et que lorsque je suis un peu juste j'ai carrément une accumulation de ralentis ? Si je compte 45 minutes, je n'ai aucun tracteur, aucune déviations, aucun embouteillages, aucun feu, aucun vélo, aucun cyclo, aucun pépé (ou mémé), aucun camion, aucun piéton qui traverse. A 35 mn, je vais avoir quelques feus, un vélo/un cyclo/un pépé au volant et éventuellement un petit ralentissement. A 30mn, je vais cumuler toutes ces choses mentionnées plus haut. Prenons l'exemple d'hier. Je pars avec 35mn de route. Je dis à ma mère ❝ Tu vas voir, je vais forcément avoir un ralentissement quelque part. C'est obligé, je suis pas en avance.❞ ❝ Pourquoi tu prends toujours les choses de manière négative ?❞ ❝ Tu verras...❞. Rien à signaler tout au long de la route, je commence à me dire que ma théorie est peut-être douteuse, lorsque soudain, à quelques minutes de ma destination, une... déviation. Je suis rassurée, depuis un mois, ce raisonnement est parfaitement (et désespérément) fiable.

Pourquoi, lorsque je fais un rêve tout pourri, la journée qui suit l'est toujours aussi ? Pour le coup, je pense que c'est le coté, je me suis levée du mauvais pied, les cata appellent les cata. Il n'empêche, je suis toujours aussi fascinée par la constance de ce type de journée où, y'a rien à faire, c'est réglé comme du papier à musique. Bizarrement, si les journées positives existent et que le bon appelle le bon aussi, je sais pas pour vous, mais les journées où les désagréables choses s'enchainent sont plus riches en désagréments que ne le sont les belles journées en jolies choses. L'exemple est d'aujourd'hui. Je me suis réveillée à 7h du matin à cause d'un rêve où, en abrégé, je me faisais poursuivre par des fantômes qui voulaient ma mort et que je devais boire de l'eau croupie pour survivre (joie!). Je me suis rendormie et réveillée en sursaut à 8h30 à cause d'un second rêve où je passais 24h non-stop au travail, où je me faisais engueulée parce que je n'étais pas assez rapide et où je m'apercevais qu'on m'avait roulée (et que j'étais donc bien dans l'embarras). Je suis allée me faire à manger et je me suis brûlée avec la poêle, je suis arrivée au travail et j'avais un trait noir de mascara sous l'oeil. On me le fait remarquer (heureusement mais aussi vexement) mais forcément je passe 10mn à essayer d'enlever ce truc waterproof à la con - et je passe autant de temps à essayer, sans succès, de dompter mes cheveux. A midi je bois à la bouteille et je m'arrose d'eau, plus tard le lecteur de CB me nargue d'un smiley, j'ai les joues en feu et la larme facile, en partant je me coince le pouce à cause d'une porte (je crois que je vais avoir un bleu). Point positif de la journée, ma robe belle mais maudite qui m'a déjà value de marcher culotte à l'air à Rennes, n'a (je ne crois pas) fait des siennes aujourd'hui.

Comments

[Kleo]

Pour ce qui est de ta théorie des ralentissements dès que tu es pressée, je peux te jurer que ça m'arrive aussi, sous une autre forme : (presque) chaque fois que je vais à l'opéra (où les portes sont fermées à la minute où débute le spectacle), il y a un problème dans les transports et je finis par cavaler jusqu'à mon siège. En revanche, si je compte large, j'arrive très en avance car je n'ai bien entendu aucun problème !



Quant au fait qu'un mauvais rêve influence négativement une journée... il y a peut-être une part d'auto-suggestion. Mais certaines études ont prouvé que le "mal" que l'on éprouve nous affecte bien plus profondément que le "bien". Donc même si une "bonne journée" comporte autant de petits bonheurs qu'une mauvaise journée de petits malheurs, on aura sans doute davantage tendance à se focaliser sur le négatif.

Je ne sais pas si c'est très clair, mais voilà ma petite contribution ^^