Cahier de rentrée
Le blog a prouvé être une excellente thérapie lorsque je me suis retrouvée dans le flou. Lors de sa première année de vie, il m'a aidé à me prouver que je pouvais aller au bout d'un défi. En 2010 il a été le compagnon de ma vie à l'étranger. En 2013, après deux années très éprouvantes, il m'a aidé à prendre confiance, à extérioriser mes craintes, à rencontrer de nouvelles personnes, bref, à m'ouvrir de nouveaux horizons. En 2015 il m'a laissé entrevoir des possibilités. Et puis plus rien.
Alors effectivement, la blogosphère 2019 est très loin d'être celle de 2007 ou 2013. On privilégie l'instantané, moi la première. J'ai évoqué plusieurs fois mon envie de revenir sur ce support qu'est le blog pour diverses raisons, de la nostalgie d'une époque, pour me rebeller contre l'instantané systématique, pour renouer un lien : échec cuisant sur échec cuisant. Ce ne sont pas les idées de billets qui manquent pourtant. Mais tout reste dans ma tête. Même les carnets qui m'accompagnaient restent désespérément vides depuis quelques années.
J'ai beau essayer de revenir à l'essentiel, les émotions, je bloque. Peut-être parce qu'au fond, même si le contexte a changé, le fond est toujours le même. Pourtant. Pourtant, une émotion similaire évoquée par une personne différente n'offre pas la même perspective. Ou alors je me lasse ? Lassitude d'une vie changeante mais identique. Ou alors c'est juste parce que je suis une grosse flemme - ça pourrait, je laisse mails et sms en souffrance des semaines, des mois. Au jeu de la dispersion, l'écriture émotionnelle passe à la trappe.
Peut-être qu'il faut que je remette tout à plat. Que je prenne le meilleur de tout: la brieveté des débuts, la spontanéité du moment à l'étranger, la rigueur des années post-études.
Refléchir à une nouvelle formule pour un nouveau moteur.