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Confidences autour d'un thé... (ou d'un café)
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10 novembre 2009

Acte 2: Emma 2009

Emma.

Elle garde ce coté énervant, sûre d'elle, un peu "enfant gâtée" et justement très gamine, mais paradoxalement, ces défauts sont limites agréables. Romola Garai joue une Emma pleine de vie, un peu innocente, gauche parfois, mais avec une telle justesse au niveau des sentiments, que je pense qu'elle aurait pu être une Emma complètement horrible au niveau caractère, que le jeu tout en finesse de R. Garai m'aurait fait l'apprécier, ou du moins la supporter. Parce que la palette d'émotions et de sentiments que fait passer R. Garai, apporte une compréhension du personnage d'autant plus grande, qu'elle semble naturelle et vivante. Si j'ai encore du mal à me détacher de l'image de « Mary Bryant» dès que je voit cette actrice, Emma m'a permis d'enlever une sacrée couche de cette représentation que j'ai d'elle [moi qui disais dans un post d'il y a plusieurs mois "Mais je garde espoir, un jour peut-être j'arriverais à la voir autrement qu'en Mary Bryant" ]

Knightley.

Je ne me suis pas demandé qui allait jouer Knightley lorsque j'ai su que la BBC allait à nouveau adapter Emma. Je savais que Romola Garai allait jouer Emma, mais ça ne m'est même pas venu à l'idée de voir qui aurait le premier rôle masculin. Et si je l'avais su, je pense que j'aurai eu la même réaction que beaucoup ont eu « Lui ?! En Knightley ? ». Parce que au premier abord, y'a de quoi être perplexe quand à ce choix. Néanmoins, face à la Emma de Garai, il était très bien. Parfait même, leur jeu se complétant à merveille. En fait, ce qui me dérangeait au départ, c'est que je me demandais comment il allait faire pour « s'imposer ». Parce que okay, on peut pas dire que le perso de Knightley soit un personnage qui s'impose. Il reste quand même pas mal en retrait (tiens donc...). Oh! Je sais pas comment m'exprimer, ça fait 4 fois que j'efface ma phrase! Je ne sais pas comment dire « s'imposer sans s'imposer ». Il y a s'imposer, prendre de la place, envahir l'espace – je sais pas moi! - et faire juste que la présence de la personne se ressente sur l'entourage, sans un coté de domination de l'espace. Bon j'abandonne, j'arrive pas à expliquer ce que j'ai en tête!

Le couple

Y'a une sorte de tension perpétuelle, mais pas de cette tension "tendue", c'est une tension moins prégnante. Comment m'exprimer... Ce n'est pas la tension où l'on flippe sur son siège ou que son cœur bat à fond (de crainte, de compassion, ou de je ne sais quoi d'autre). C'est quelque chose de plus en nuances. Y'a une sorte de complicité entre eux, comme si ils étaient seuls au monde (je ressentais déjà un peu ça dans le Emma tv de 1996, mais là c'est poussé à l'extrême) tout en gardant une certaine distance, quelque chose qui les sépare. On les sens pareils et différents à la fois. Et c'est de là que vient la tension. On sait pas vraiment sur quel pied danser avec ce couple en fait. La réalisation doit y être pour quelque chose, mais je pense que c'est avant tout le fait du jeu des acteurs et de cette alchimie pas croyable qu'il y a entre Romola Garai et Johnny Lee Miller. C'est un couple qui est tout simplement vivant en fait.

Quand à la différence d'âge c'est assez étrange, de voir que Strong et Beckinsale ont la même différence d'âge que Garai et Miller, alors que la différence paraît beaucoup plus nette dans le cas de Beckinsale/Strong. Sans doute parce que je trouve que R. Garai a un physique « intemporel », ce que je veux dire par là, c'est que malgré un coté adolescent, voir enfantin qu'elle garde, on a une certaine maturité qui ressort. En y pensant c'est un peu la même chose que je ressens avec Cate Blanchett, même si c'est relatif vu leur différence d'âge.

Et puis pour moi c'est un couple en quelque sorte plus "libre" des contraintes austinienne. Je m'explique (...demain ;)

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