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Confidences autour d'un thé... (ou d'un café)
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8 mai 2010

Devant ma fenêtre

     Clip, clap, clop, les gouttes tombent doucement dehors. Ce n'est pas vraiment le déluge, mais cette pluie fine qui d'habitude m'enchante, n'a pas de pouvoir sur moi aujourd'hui.

     J'ai pris mon manteau, mon bonnet orange en laine, j'ai sorti ma robe poudre, mes collants gris et mes petites chaussures assorties. Je me retrouve au carrefour de l'étudiante studieuse et de la fille tendance. Pour une fois je ne suis pas trop déçue par le reflet que me renvoie les vitrines des magasins que je ne peux m'empêcher de regarder. J'ai l'impression d'être une petite chose fragile mais dans le coup. Un Latte à la main je remonte la rue en évitant soigneusement les flaques d'eau qui jonchent le sol tels des cadavres perdus après la bataille. Un discret rayon de soleil tente une approche avant de se faire engloutir par de menaçant nuages couleur de cendre. Je presse le pas en espérant intérieurement que je ne me trouverai pas coincée sur ce trottoir lors du déluge qui va suivre. Je rentre sans encombres chez moi mais à reculons, sachant que franchir la porte d'entrée sonnera le retour fracassant de LA réalité, celle qui est peuplée de stylos fous, de livres à dents de sabres et de mails suceurs de sang.

     Devant ma fenêtre, je regarde les feuilles des arbres se mêler aux briques rouges de l'ancienne usine. Je vais bientôt pouvoir dessiner de tête l'écorce de cet arbre. Je le fixe depuis trois heures, pensant naïvement y trouver un échappatoire ou à défaut un peu d'inspiration. Mais non, mes doigts qui pourtant voudraient tellement s'amuser avec le clavier ne le font pas. Un blog, deux blog, trois blog. Ma tête me dis de travailler, de lire, d'écrire, mon corps en a décidé autrement. Les quelques mots que je tape dans le moteur de recherche viennent d'eux même, je ressens un tel plaisir à écrire quelque chose. C'est souvent comme ça d'ailleurs, c'est lorsque je n'ai rien à écrire que mon corps veux absolument le faire. Mais là rien ne vient, pas une ligne drôle, touchante n'arrive, pas plus que de constructifs et complexes assemblages de mots dans la langue de Shakespeare.

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