Un, deux, trois ou quatre ?

En voiture, c'est comme dans la douche ou en marchant dans la rue: je pense beaucoup, à tout et surtout à n'importe quoi. En revenant de la gare dimanche dernier, je me suis faite la réflexion qu'un jour je suis passée de une bise à deux. Maintenant c'est tellement naturel pour moi de faire deux bises que j'avais presque oublié qu'à la base je n'en faisais qu'une et que j'avais basculé dans la dimension des deux bises par défaut, parce que la majorité de mon entourage faisait effectivement deux bises. Sur cette réflexion, je me suis mise à penser à toutes ces habitudes que j'ai prises au fil du temps et qui font désormais partie intégrante de mon moi. Je me demande par exemple comment je faisais lorsque j'étais au lycée et que je ne portais jamais de robes. Alors que maintenant c'est LE vêtement dans lequel je me sens le plus à l'aise (et qui est bien plus présent que les pantalons dans ma garde-robe)(c'est le cas de le dire)

Mais surtout, il y a les habitudes de langage, les mots que l'on prend au vol et qu'étrangement on garde ensuite. C'est drôle de voir comment, au fil des ans, on se forge un vocabulaire bien à soi. Il varie bien entendu mais on a toujours quelques constantes. Au milieu des milliers d'exemples que j'aurais pu prendre pour illustrer ça, j'ai cinq mots qui ressortent. Cinq pour lesquels j'ai une idée précise d'où ils me viennent.

Si je le fais chronologiquement, il y a d'abord le putain qui est entré dans mon vocabulaire en classe de 4e. Une amie le disait énormément. Alors moi, en bonne éponge que je suis, je l'ai récupéré et depuis il ne me lâche pas. Beaucoup d'années plus tard, en deuxième ou troisième année de licence, Marie m'a offert le du coup. Via ma soeur j'ai récupéré plusieurs expressions, la bonne femme par exemple (qui n'est d'ailleurs pas de son fait) ou les ptibou (1). Enfin, très récemment (2), mais tellement matraqué par mon frère que je l'ai adopté pour un moment je pense, il y a le en soi qui exaspère ma mère et ma soeur.

Et vous, c'est quoi vos petites habitudes et tics de langage ?

Notes:

(1) Ce mot est assez drôle parce que c'était au départ destiné aux animaux. Mais désormais, non seulement je l'utilise indépendament pour n'importe lequel (les moutons et les 12 chats - à tel point que je soupçonne certains chats de penser qu'ils s'appellent ptibou) mais aussi... pour mon frère.
(2) J'ai commencé à dire dans l'absolu très régulièrement bien que je n'ai aucune idée d'où ça sort.

Comments

[fiorellame]

moi aussi, mais a mon avis, c'est un tic de langage généralisé...

notre prof de préparation aux entretiens oraux nous interdisait de le dire, et de le remplacer par "par conséquent" ou autres expressions du même acabit, ce que je n'ai jamais réussi a faire, du coup^^, j'ai pris conscience des innombrables fois ou je le dit sans y penser

[Tahyse]

Je suis atteinte du "du coup" aussi !!