Revenir dans mon quotidien

On dit qu'avec le soleil, le moral remonte.

Je vénère l'automne et j'aime énormément le printemps. Deux saisons qui correspondent parfaitement à ce que j'aime dans la vie: un coté automne cocooning, un coté printemps où le soleil et la douceur des températures sont idéales pour des randonnées et des journées transat*. L'hiver, ça a tendance à me mettre à plat, l'été je ne l'aime plus depuis mes 7-8 ans: c'est une compilation de beaucoup de choses que je n'aime pas et ça me rappelle que la rentrée arrive après. Si j'ai un projet, ça passe. Si non, ça me déprime.

J'avais envie de continuer sur ma lancée et écrire un nouveau billet positif. Mais après plusieurs jours de ce vague à l'âme, j'avais besoin de poser mes mots. Souvent, ça fait des miracles. 

Il y a quelques jours je vous disais que j'étais contente de ce temps lumineux et doux, mais que j'avais l'impression d'être hors de ma vie. Je vous disais qu'étonnament j'appréciais cet état alors que d'habitude je n'aime pas ça. On est revenu à la normale de ce coté là: je veux que mon printemps revienne. Je suis toujours souriante à regarder les arbres fleurir, c'est un plaisir absolu (et frustrant de ne pas pouvoir en garder une trace autre que dans ma mémoire défaillante, les photos ne rendent pas justice à la merveille que c'est de voir tous ces arbres différents fleurir l'un après l'autre, avec des couleurs et des formes propre à chacun). Mais je crois qu'à cause de cette chaleur lourde j'ai l'impression d'être en été. Vraiment. Avec tout ce que ça implique comme angoisses et comme malaises. Je veux que le printemps revienne, je veux du calme, un temps plus frais. Je ne veux pas être immergée dans le grand bain de l'été. Pas maintenant, je ne suis pas prête.

Je me balade dehors et j'ai l'impression que je vais croiser Montolivo, affalée entre deux arbres. Elle adorait tant se prélasser au soleil que son noir devenait roux dès que les beaux jours revenaient. Le beau temps, ça me rappelle qu'on a perdu 5 chats depuis le printemps dernier.

Je me suis plongée avec ravissement dans des lectures intensives en bibliothèque. Je me suis surprise à regretter les exposés que l'on faisait pour la fac, j'ai même eu une pointe d'envie face à ces lycéens qui révisent le bac. J'en suis arrivée là, à vouloir apprendre de nouvelles choses à tout prix. Mon cerveau a visiblement libéré de l'espace et il demande à se remplir.

J'ai fini Demain est un autre jour et j'ai désormais la certitude que ma vie manque de défis - de toute sortes. Je réfléchis à ce qu'ils pourraient être et je panique à l'idée de ne pas les trouver.

J'ai beau essayer, je n'arrive pas à retrouver mon quotidien, mes habitudes, ce semblant de sérénité. Je ne suis pas certaine à 100% que ce soit l'effet du temps, mais je l'espère. Les prévisions météo indiquent que les températures vont chuter de 10°C dès demain. Que la pluie va revenir brièvement et que ces températures de saison vont s'installer durablement. J'aimerais retrouver mon enthousiasme face à cette saison de renouveau, j'espère que ce changement de temps me redonnera cet engouement qui s'est étiolé au fur et à mesure que les températures montaient.

* Il faut savoir que j'aime un temps ensoleillé à 21-22°C et qu'au-dessus de 25°C, là où l'on sent une certaine chaleur lourde autour de soi, je commence à dépérir. En prime, lorsque les journées de beau temps se succèdent, j'ai la nostalgie de la brume et de la fine pluie ;)

Comments

[Sunalee]

Je suis différente de toi pour les saisons, mais je comprends ton sentiment si je le décale. C'est en été que je me sens le mieux, quand il fait enfin chaud, que je ne me retrouve plus à frissonner tout le temps et à me crisper et me renfermer sur moi parce que j'ai froid. J'ai toujours peur de l'automne et je m'arrange pour partir au chaud en hiver...

Mais je comprends que l'appréciation des saisons peut être liée à des événements du passé.