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Confidences autour d'un thé... (ou d'un café)
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29 décembre 2012

2013 me voilà (partie 1)

Je déteste le nouvel an. C'est plus fort que moi j'ai toujours (ou du moins depuis énormément d'années) détesté ça. Pour de multiples raisons.

Le réveillon de la Saint-Sylvestre est obligatoirement synonyme de faire la fête jusqu'à pas d'heures, alors qu'après Noël je n'ai qu'une envie, végéter. Regarder des sagas à la télé, lire des bouquins à l'eau de rose, passer de longues nuits sans réveils inopportun. Ouais, ce que je fais en ce moment (car je ne sais pas pourquoi mon corps a décidé que voilà, c'était le moment de refaire des nuits complètes de plus de huit heures, après plusieurs mois de nuits brèves et agitées. Disons que c'était mon cadeau de Noël.) 

J'avoue qu'en fait, si j'ai souvent envie de rien faire et d'être une grosse guimauve, c'est que 3 années sur 4 je suis malade à cette période. Je donne tout jusqu'à Noël et après je m'effondre. Cette année, pas de cela, si je suis une larve, je suis une larve en pleine forme. Juste un peu fatiguée, mais ça c'est une habitude. Parce que j'ai innové: malade juste avant Noël, pas de la rhinopharyngite habituelle nan, encore mieux, des nausées et des vertiges. Joie!

Dans la liste des raisons au fait que je n'adhère pas à l'engouement du nouvel-an, c'est aussi que le "10,9,8,7,6,5,4,3,2,1, Bonne année!", je trouve ça ri-di-cule. [24 ans et déjà vieille grincheuse. Ça promets!].

Et puis surtout, finir une année ça veut dire qu'on va en commencer une nouvelle. Donc on fait le point et on se projète vers l'avenir. Sauf que depuis un certain temps je suis désabusée et que ça me fait plus de mal que de bien de faire le bilan et d'extrapoler (surtout si je compare à l'année précédente).

Mais faisons quand même le roman de 2012.

Je commençais l'année avec un mal de crâne et des nausées: quelque chose n'avait pas dû passer la veille, la bouteille de pétillant sans doute. Je me découvrais une faiblesse: mon estomac ne supporte pas le vin blanc. Je disais au revoir à Mamzelle M avec qui j'avais passé le réveillon du nouvel an et je rentrais chez mes parents. Je me questionnais sur ma présence aux workshops de la fac, je stressais pour l'opération de ma mère. La première quinzaine de février s'est déroulée dans ce climat d'angoisse généralisée, avec des visites régulières à l'hôpital pour préparer le jour J. Un soulagement lorsqu'on a appris que l'opération c'était bien passée. Je ne le disais à personne, mais je savais que l'obtention de mon diplôme était plus que compromis: j'avais fait le choix de ne pas aller aux cours à Lyon, préférant rester près de ma famille. 

En mars je rendais visite à Mamzelle M qui effectuait un service civique. Je passais une semaine à me reposer et à avancer considérablement dans la rédaction de mon mémoire. L'espoir était à nouveau là. Avril, Mai, je continuais mes aller-retour entre Rennes et chez mes parents, j'allais au cinéma, beaucoup, j'écrivais, peu. Je désespérais de pouvoir répondre aux mails reçus autrement que par un "toujours en rédaction de mémoire".

Au mois de juin j'ai tout donné, parce que j'espérais encore terminer mon putain de mémoire à la con. J'ai passé la deuxième quinzaine de juin à Rennes, à subir la chaleur orageuse, seule, dans l'appart de mon frère sous les combles, en passant des journées à écrire (à réécrire, à ré-réécrire) tout en écoutant en boucle Florence and the Machine. Je me baladais durant une petite heure dans Rennes pour la fête de la musique (encore seule). Je regardais pleins de films, avait un gros coup de coeur pour The Deep Blue Sea* et Starbuck, achetais des trucs inutiles durant les soldes, et rentrais dépitée chez mes parents: je n'avais pas réussi à finir à temps mon mémoire.

Le 8 Juillet je l'avais définitivement fini ce zigotto. J'envoyais un mail à ma directrice en lui expliquant que je savais que c'était hors-délais,mais que je tenais à lui faire parvenir ce que j'avais écrit. Parce que c'était important pour moi : j'y étais enfin parvenue même si je n'en étais pas le moins du monde satisfaite. Je me faisais une mini virée à Nantes pour voir Marie le 14 Juillet. Les vacances commençaient avec à nouveau un temps estival médiocre. Le mois d'Août se terminait avec dix jours de vacances familiales entre Poitou et Corrèze et un anniversaire original dans un camping à la ferme en Anjou. 

Septembre c'était l'apothéose de l'année: je passais un mois à travailler à Granville - en ayant des fous rires presque quotidiens, et je soutenais mon mémoire, chose que je pensais impossible (et qui m'a valu un aller-retour express à Lyon et un jeûne de plus de 24h). Je quittais donc septembre avec un pincement au coeur. Début Octobre, je faisais un aller-retour imprévu à Metz en voiture avec ma mère, pour rendre visite à ma soeur qui venait de s'y installer pour ses études. Road-trip extrêmement drôle et impromptu, qui restera dans ma mémoire et qui m'aura fait devenir folle de mortadelle et de provolone.

Jusqu'à Noël j'ai passé ma vie entre chez mon frère à Rennes et chez mes parents. Mon moral a décliné petit à petit, ma motivation et mes espérances aussi. En octobre, j'étais encore pleine d'optimisme et de volonté: j'allais à la bibliothèque quotidiennement pour me cultiver et écrire, j'envoyais des lettres de motivations, je postulais à des services civiques. En Novembre, je recevais des réponses négatives des-dits services civiques, je postulais pour des jobs de noël, je désertais la bibliothèque au profit du site pôle-emploi. En décembre, j'étais recalée pour d'autres services civiques, je n'obtenais aucun job et je grossissais les rangs des demandeurs d'emploi. Et durant tous ces moments de déprime, pas d'excès de nourriture ou d'alcoolisation à outrance, juste des tonnes de séances cinéma et d'avant-premières.

note* Que ma soeur m'a offert pour Noël.

*****

Derniers jours de décembre.
Toujours déprimée et pas loin de la case désespérée, je suis assise dans un TGV en direction du Mans. Je me prépare à faire d'une pierre deux coups: cocher une nouvelle case de ma liste de villes d'Europe à visiter et me réconcilier avec le changement d'année. Demain nous sommes à Bruxelles.

Alors je me permets une touche de joie: finir et commencer l'année à l'étranger, bien entourée et en réalisant une partie d'un rêve, c'est rempli d'espoir tout ça, non ?

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Commentaires
E
Autour de moi, Starbuck n'a pas fait l'unanimité (The Deep Blue Sea non plus d'ailleurs). Mais je maintiens, j'aime ce film, drôle et touchant. Contente que je ne sois pas la seule!<br /> <br /> J'essaye de faire remonter mon humeur, en étant moins aux abois niveau recherche d'emploi. Je pense qu'il est plus important que je me recentre sur ce que je veux faire et comment je veux gagner ma vie, que m'angoisser à longueur de journée. La nouvelle année à rempli ma jauge d'espoir et de positivité: voyons ce que ça donne ;)
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N
Exactement! J'ai du retard de lecture et je ne te savais donc pas si proche! <br /> <br /> Je te souhaite plein d'entrain et de douceur pour cette année, de dissocier ton humeur de ta mise en route professionnelle car si cette dernière peut être longue et désagréable, elle n'a pas le droit d'influer sur ta bonne humeur ;)<br /> <br /> Et j'ai regardé Starbuck hier et j'ai adoré.<br /> <br /> Bises
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