Séances cinéma (du 7 au 13 Janvier 2013)

Retour au cinéma après un mois à la campagne. Cette semaine, j'ai vu;

Renoir, de Gilles Bourdos
Sorti le 02/01/2013

Un film visuellement digne d'une oeuvre du peintre mais vidée de toute émotion. L'image est belle, aux couleurs chaudes et chattoyantes. Un peu comme une peinture impressionniste transformée en film. L'oeil (en tout cas le mien) ne peut être qu'attiré par cette succession de plans qui sont presque texturisés: on en vient à vouloir toucher l'image, tellement la palette qui nous est offerte est vivante et, peu habituelle à l'écran. Dis comme ça, on peut se dire "Un film sur Renoir qui est comme sa peinture, c'est une réussite." Et bien non en fait. Parce que à coté de cet aspect formel qui est abouti (et j'avoue, c'est quand même vraiment un bon point), le film est plat. L'oeil est attiré, le reste du corps est inerte. On admire un tableau, sans rien ressentir. Le jeu ? Peut-être. Le scénario ? Sans doute. Difficile de dire ce qui pêche. Je ne me suis pas franchement ennuyée, je n'ai pas regardé ma montre du film ce qui est plutôt bon signe. Malgré tout aucune larme, aucun sourire, aucun pincement au coeur, aucun sursaut. Rien. 

Note casting: Christa Theret, je la porte pas dans mon coeur depuis des interviews où je l'ai trouvée franchement surfaite. Donc je pars avec un a-priori du tonnerre. Là, c'était peut-être son rôle, mais bon dieu si je pouvais lui donner des baffes je ne m'en priverais pas. Qu'elle m'énerve!!!!

Maniac, de Franck Khalfoun
Sorti le 02/01/2013

Je suis allée voir ce film parce que je voulais tester mes limites. Oui, je n'aime ni les films d'épouvante, ni les films gores. J'ai en horreur de voir la peau malmenée,  je sais depuis ma L2 que je peux m'évanouir rien qu'à la vue d'une coupure profonde. Le sang par contre, bon, ça ne me dérange pas trop en soi. Bref, donc voilà je suis allée voir Maniac en me demandant jusqu'où j'allais pouvoir tenir. Résultat: toutes les scènes de scalp j'ai du détourner le regard - et voir mon frère à coté de moi qui faisait des grimaces de dégoût. J'avoue c'était drôle. Après, je m'attendais à pire, sincèrement. Parce que au final j'ai trouvé ce film aussi passable qu'une (mauvaise) comédie romantique - dans un tout autre genre bien sûr. C'est pas bien bien original, mais le jeu avec la caméra subjective est intéressant. 
Note: L'intro fait carrément pensé à Drive.

Un prince (presque) charmant, de Philippe Lelouche
Sorti le 09/01/2013

Révélation: je pense que je suis devenue beaucoup moins bon public en matière de comédie romantique. Chouette, j'ai grandi, je suis désillusionnée [il n'empêche que je vais encore voir toutes les comédies romantiques qui passent. Oui, bah ça repose les neurones - et ça me permet de faire ma vieille aigrie et de dire "Pff, pas crédible! De toute manière ça n'arrive que dans les films."]

Après ce film j'ai eu deux réactions: une première durant le film, la seconde le lendemain. ["spoilers", enfin bon c'est une comédie romantique, on sait tous comment ça fini, non ?]
1°, durant la séance:"Olala, olala, mais qu'est-ce-que c'est abusé!! Et voilà, le mec il est super con, et puis finalement c'est une crème. Sérieux ? Nan mais en plus il te sort le blabla que c'est la femme de sa vie et tout et tout... après 48h. Nan mais arrêtez quoi!". J'avais envie d'exploser de rire au beau milieu de la salle. J'ai pas pu retenir un "Ben voyons!".
2°, donc le lendemain: "Nan mais n'empêche il porte super bien son nom ce film! C'est un fantasme géant quoi: le mec naze, antipathique au possible, con et même méchant, toi en deux jours, oui en deux jours, tu le fais devenir quelqu'un d'autre. Ouaouh la classe! Et en plus, cerise sur le gâteau, ce film montre ce que j'aimerai être, une femme pleine de charisme, naturelle (pendant tout le film je me disais, putain j'aimerai bien faire sa coiffure. Oui, j'ai un problème avec mes cheveux, je ne sais pas quoi en faire. J'ai raté le coche à un moment donné), intelligente, spontanée, avec de la répartie, bref, on en revient au fantasme de la fille parfaite soit-disant-naturellement. Fabuleux!"

L'odysée de Pi, de Ang Lee
Sorti le 19/12/2012

Quand j'ai vu la bande-annonce il y a quelques mois, j'avais pas du tout envie d'aller le voir ce film. Parce que je sentais que j'allais m'ennuyer, que je voyais venir le film avec que des effets spéciaux pour justifier la projection 3D, que justement les projection 3D dans l'ensemble je les trouve vraiment pas top, et que je n'étais pas d'attaque à voir des animaux mourir (Oui, je suis extremement sensible de ce coté-là)

Est-ce-que je me suis ennuyée donc ? J'avoue qu'à des moments j'ai trouvé que ça trainait en longueur. En même temps c'est l'histoire qui veut ça: je pense pas que durant + de 200 jours en mer tu ais toujours des moments palpitants. Mais c'est vrai qu'au milieu du film je me suis dit "la conclu, la conclu!". Du coté des effets spéciaux et de la 3D, c'était exactement comme je l'avais imaginé: des images justes pour la 3D. Mais pour le coup, même si tu vois que c'est quand même histoire de, je serais mauvaise langue si je disais que je n'ai pas trouvé certains plans très beaux. Mais la beauté se paye, hélàs, mes yeux étant extremement fatigués à l'arrivé. Enfin, du coté des animaux, hum, hum... J'ai adoré l'intro. Elle est simple, mais vraiment belle. Ça me donnait envie de faire des reportages animaliers et/ou de m'investir dans WWF et/ou de créer un refuge animal. Je me suis surprise à m'imaginer dans une vie encore inédite dans mon listing de vies possibles (mais ça, c'est une autre histoire). J'ai voulu de toutes mes forces retenir cette image. Mais c'était peine perdue, vu ce qui a suivi. Bref, je ne dirais pas que j'ai passé un bon moment - le terme serait mal choisi. On va dire que j'en ai eu pour mon argent - même si j'ai une carte illimité.

Note: C'était couru d'avance je savais que j'allais rêver d'animaux ET faire un cauchemar. D'ailleurs lorsqu'à huit heures ce matin on a été réveillés par le téléphone, j'ai d'abord été soulagée: au moins je sortais de ce rêve de torture. Et puis je sais pas pourquoi, à moitié endormie j'y ai repensé et j'étais au bord des larmes. Comme quoi c'était un bon gros cauchemar bien lourd. Au final, j'ai mieux supporté Maniac que L'Odysée de Pi.