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Confidences autour d'un thé... (ou d'un café)
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10 mars 2013

Dimanche pluvieux

Ces dernières semaines j'ai eu beaucoup d'occasions de disserter sur ces moments uniques mais multiples d'accords parfaits. Tout à l'heure, alors que je marchais sous la pluie au sortir d'une séance cinéma pas exceptionnelle, je me souvenais d'un dimanche il y a environ un mois où j'avais écrit ces lignes:

La fenêtre ouverte, le son régulier et agréable de la pluie qui tombe, les cloches du village au loin qui sonnent midi, l'accordéon du dimanche à la radio. Paisible. On se croirait à une autre époque.

Je n'avais pas eu l'occasion de transcrire cela dans un billet. Mais je les avais gardées ces lignes, comme l'essence précieuse de ce moment de sérénité. Aujourd'hui, lors d'un autre dimanche pluvieux, elles prennent un sens nouveau. Il faut dire que ma journée à été assez particulière. Suffisement commune pour ne pas attirer l'oeil, suffisement brouillonne pour capter des émotions extrêmes. 

J'ai conduit ma soeur ce matin à la gare pour son retour à Metz. J'avais mal dormi sur un matelas sans drap, je n'aime toujours pas me retrouver sur les quais de départ. Contrairement à mes habitudes, je me suis recouchée de retour à l'appartement. La nuit agitée s'est alors prolongée. Je me souviens de cette furtive réflexion sur la belle matinée ensoleillée que je loupais à rester au lit, en sentant les rayons du soleil se poser sur mon visage. J'ai encore la sensation de délassement que j'ai éprouvé à m'étirer sous le duvet, satisfaite de n'avoir rien de particulier à faire aujourd'hui.
A 13h je me levais, je m'habillais, je déjeunais, je recevais un appel de ma mère, mettant à nouveau à l'ordre du jour une expatriation au Royaume-Uni. Puis j'allais au cinéma, en faisant claquer mes talons sur les pavés, choses qui ne m'étais pas arrivée depuis des semaines. De mon lit, je passais presque directement au rouge velouté des fauteuils des premiers rangs de la salle 2.

Au retour donc, j'étais dans un semi coma. Sonnée par la déconnection du réél et par la tentative désespérée de mon cerveau de s'y reconnecter. Essuyant les gouttes d'eau qui coulaient sur mon front, mes yeux, mes lèvres, je pensais à ce plaisir simple qu'est de marcher un dimanche dans des rues presques désertes, à cet arc-en-ciel qui allait sans doute se former, à l'étoffement des derniers synopsis qui ont fleuri les semaines passées, aux endroits où je pourrais/voudrais me rendre, à des orientations professionnelles presque-inédites qui sonnent de plus en plus comme des évidences.

Souriante, en voie d'être épanouie, presque ravie, définitivement ruisselante sous la pluie*.

GGustave Caillebotte - L'Yerres, pluie (1875)**

* J'adore ce poème de Prévert, Barbara
** Et Caillebotte a peint certains tableaux très puissants

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Commentaires
M
Ça va arriver : ) (Les bonnes nouvelles.) (Et le mail aussi, certes ^^)
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M
Oh, de bonnes nouvelles à venir ? : )<br /> <br /> (Ah, marcher en se jouant de la pluie, avec un sourire au coin des lèvres et plus épanoui encore à l'intérieur de soi-même...)
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