Ma relation au cinéma

Juste avant d'aller voir Les Misérables, mi-février, j'avais vu Gangster Squad. Mais j'ai du mal à avoir un avis sur ce film. En fait, plus je vois de films plus je me rends compte de la non-diversité cinématographique dans laquelle on est plongé. Gangster Squad est bien joué. Gangster Squad a un scénario qui tient la route. Gangster Squad à une ambiance retro tout à fait séduisante. Mais Gangster Squad ne m'a pas emballée outre mesure - même si j'avoue avoir passé un assez bon moment.

J'en suis arrivée à un point où je peux voir à peu près n'importe quoi, trouver du bon et du moins bon partout. En fait, avoir peu de coups de coeur et de déceptions. Juste un encéphalogramme plat. Il y a des histoires, des acteurs/trices inspiré-e-s et inspirant-e-s, des réalisateurs/trices qui maîtrisent leur job, des décorateurs/trices et costumier-e-s qui vendent du rêve, des compositeurs brillants (je vois pas de compositrices d'ailleurs). Mais tous, aussi bons soient-ils, n'arrivent pas à rallumer la flamme de la passionnée de cinéma que je suis. 

(j'en suis arrivée quasiment au même stade en bouquins, c'est dire le désespoir!)

J'attends une claque, un enthousiasme fulgurant, des larmes d'émotions pures, du rire qui vient du fond de moi. J'attends pas forcément le grand film, juste quelque chose qui me remue de l'intérieur, qui me fasse frissonner de plaisir/de peur/de tristesse.

(ex: Le W.E de Madonna que je dois être la seule au monde à avoir aimé, avec un scénario certes discutable, mais une musique et des visuels tellement prenant que j'y étais retournée une seconde fois juste pour sentir mon coeur battre la chamade de nouveau)

J'ai ne perds pas espoir, même si je commence à m'impatienter de ressentir à nouveau cette sensation. En attendant je me console avec mon gros coup de coeur The Hour qui m'a fait sautiller de joie à l'intérieur.