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Confidences autour d'un thé... (ou d'un café)
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23 mai 2014

Mélancolie saisonnière aux tonalités de colère

Les mois se déroulent à une vitesse hallucinante, bien trop rapidement pour moi qui me perds de plus en plus dans un dédale sans fin. Toujours la même chose, toujours ce malaise qui revient de manière cyclique. Et pourtant, dans un petit coin au fond du fond de mon être, j'ai cette petite voix toute neuve qui me dit de profiter de l'instant présent, que dans un, deux, trois ans, ce sera différent et que je regretterais sans doute cette période. Que le temps bouge, parfois trop rapidement, parfois trop lentement, mais que rien n'est immuable.

Visage de femme (pastel) par Mary Cassatt

J'ai l'impression d'être dans un combat, dans lequel se défendent plusieurs parties de mon être. Et dès que l'une semble gagner, une autre surgit, plus puissante que jamais.

Qu'est-ce-que je vais faire de ma vie ? Après tout, je suis bonne à quoi en fin de compte, mis à part à ne rien faire ? Et encore, même ça je ne le fais pas bien, parce que je n'aime pas vraiment l'inactivité, je n'aime pas voir les jours passer et se ressembler. Alors quoi, qu'est-ce-qui va m'arriver maintenant ? J'ai cette désagréable impression que je vais rester à flotter indéfiniment, et, de plus en plus, être entraînée par les courants au large, loin de tout, seule. 

Je navigue entre la mélancolie et la colère des jours de trop plein.

Je suis en colère contre la nature qui ne m'a donné que de beaux iris
Je suis en colère contre le temps qui passe, rageur et indiffèrent.
Je suis en colère contre le destin qui ne veut pas me donner un millième de gramme de coup de pouce.
Je suis en colère contre ces recruteurs invisibles qui me bombardent de lettre de refus.
Mais plus que tout je suis en colère contre moi. Contre ma passivité, mon manque d'ambition, mon absence de passion. J'enrage ne pas trouver le courage de prendre mon destin en main, je peste contre mon incapacité à rentrer dans les cases, je pleure d'être aussi transparente et indifférente.

Parce que j'ai toujours fonctionné comme ça, j'ai envie de m'accrocher à l'idée que la colère précède l'action, qu'elle engendre le mouvement. Mais si je pense à ça, ma colère ne se serait-elle pas déjà affaiblie et cette possibilité ne se serait-elle pas déjà évanouie ?

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