Buongiorno Notte

Un avant-goût de mon ptit blabla d'italien de lundi.

Buongiorno notte (le titre est tiré d'un poème de Emily Dickinson "Good morning midnight" ) est un film de Marco Bellocchio, sorti en 2004 en France et en 2003 en Italie. Inspiré du livre Il prisoniero, de Anna-Laura Braghetti, ancien membre des brigades rouges, ce film raconte avec plus ou moins de réalités historiques l'enlèvement et la séquestration d'Aldo Moro dans les années 70.

L'action est vue à travers les yeux de Chiara, jeune femme engagée dans les brigades rouges. En 1978, elle se retrouve entraînée dans l'enlèvement et la séquestration de Aldo Moro. Chiara (jouée par Maya Sansa) se retrouve au centre de deux mondes: d'un coté celui du silence et de la séquestration de l'autre la vie ordinaire et banale d'une employée de bibliothèque. Au début, elle est totalement convaincue par leur action mais au fur et à mesure que le temps passe, elle se met à douter et ne sait plus vraiment où se positionner. Tout cela est rendu par un mélange de scènes filmées, de scènes de rêves et de documents d'archives, ce qui en fait, visuellement tout du moins, un bon film. A signaler, la bande-son qui est loin de magnifier l'histoire.

Mon avis sur ce film est assez mitigé. D'un coté je le trouve intéressant dans le sens où il met en place une problématique générale qui sort du carcan de l'histoire: jusqu'où peut-on aller pour nos idéaux?

Cependant je le trouve un peu simpliste. Même si ce n'est peut-être pas voulu, je trouve qu'une distinction trop grande est faite entre Moro d'un coté et les terroristes de l'autres. Le bien et le mal, Chiara basculant de l'un vers l'autre. L'autre reproche que je ferai c'est qu'on ne montre pas vraiment la société de l'époque. On effleure tout au plus les motivations de ces hommes et femmes, membres des brigades rouges. Effectivement ce n'est pas un film sur les brigades rouges exclusivement, mais il ne prend pas suffisamment en compte cet aspect. Ce film n'en demeure pas moins un bon drame, qui malgré ses lacunes historiques (volontaires) nous amène à nous poser des questions sur nous. En fin de compte, c'est ça sa force.

Comments

[Cedrella]

Je n'ai pas lu cet article, je te l'accorde. Mais, je trouves l'actrice de la fiche absolument mysterieuse... Elle fait un peu peur tout de même...

Bon, je vous laisse très chère...

Cedrella