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Confidences autour d'un thé... (ou d'un café)
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23 novembre 2015

Balafenn Houarn (Les ailes froissées, fr)

Je suis tombée par hasard sur ce livre dans sa version française Les ailes froissées (ed. Ouest-France, 2014). J'ai d'abord tilté sur le fait que l'auteur est de Brest et qu'une partie de l'histoire s'y passe: j'entrevoyais l'opportunité de remplir une des catégories du challenge lecture*. Puis j'ai lu le résumé, les bonnes critiques et j'ai été curieuse de lire la suite. Son nombre de pages (une centaine) a aussi joué un rôle, vu que je peinais depuis plusieurs mois à finir un livre. Ce qui m'a définitivement acquise, c'est que j'ai découvert qu'il avait été publié en 2011 en breton sous le titre Balafenn Houarn (trad: papillon de fer)

Ma motivation pour récupérer ce que je peux de cette langue où mon niveau a baissé dramatiquement - faute en partie à l'utilisation de l'anglais et aussi au fait que je ne lis/regarde/parle quasiment pas (pour ce point c'est faute partagée entre moi et l'environnement général, pas propice du tout à la pratique au quotidien) me poussait depuis quelques semaines à fouiner pour trouver quelque chose à me mettre sous la dent. Ne dit-on pas qu'après le parler, lire une langue permet de se l'approprier ?

Cette recherche n'était pas une mince affaire... Comme je m'en vante depuis cinq jours je le disais, c'est le premier livre en breton que je lis depuis au moins dix ans. Il faut dire que mon palmarès de lecture dans cette langue est ridiculement petit, pour des raisons différentes de celles pour lesquelles je ne lis pas en espagnol (manque d'intérêt massif pour cette langue couplé à un niveau très moyen) ou en italien (niveau trop léger). Si je ne lis pas en breton c'est par manque de propositions: outre des "classiques" (dans n'importe quelle langue, c'est pas forcément ma tasse de thé) les autres livres publiés ne me tentent jamais plus que ça. Et puis pour quelqu'un qui fonctionne beaucoup au visuel, c'est franchement pas gagné (déjà que je lis plus en anglais qu'en français pour la simple raison de la couverture/mise en page...). Le dernier livre que j'ai lu doit être la traduction de The Scarlet Plague de Jack London (Ar Vosenn Skarlek, br) que j'avais d'ailleurs beaucoup aimé à l'époque.

lectures

Balafenn Houarn (Keit Vimp Bev, 2011) / Les ailes froissées (ed. Ouest-France, 2014), 

de Patricia Legrand-Peoc'h et Katell Chantreau.

Bref, me voilà un après-midi de novembre à lire ce livre à la bibliothèque (oui, parce qu'en plus il n'était pas empruntable. Heureusement qu'il ne faisait que 100 pages!). Balafenn Houarn/Ailes froissées, c'est le récit autobiographique de Patricia Legrand Peoc'h, son rêve de sauter en parachute, son accident dans cette discipline à 17 ans, l'hôpital, la rééducation, ... C'est une histoire de ténacité, de volonté, de joie même malgré la souffrance. Durant les premières pages j'ai fait un peu la grimace quant au style, très (trop) simple. Pourtant, à rebours, je me dis que c'est la voix de quelqu'un qui raconte son histoire, sa souffrance, son espoir. Il s'en dégage une forme de proximité qui rendent certains passages d'autant plus rudes (je pense en particulier à une partie vers la fin du roman où je me suis sentie vraiment triste et mal à l'aise dans mon corps). De la détermination à réussir à atteindre son rêve à la façon dont elle aborde les épreuves qu'elle a subit par la suite, j'ai été soufflée par la volonté sans faille de cette fille. Court, mais finalement marquant, Balafenn Houarn a été une belle découverte.

* Après vérification, ce livre rempli 7 catégories du challenge lecture, dont celle très compliqué du "un livre qui se passe dans ta ville de naissance" (même si ce n'est qu'en partie: si vous trouvez un livre dont l'action se déroule à Brest, je suis preneuse, j'ai un peu l'impression de tricher là ;)

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